Article de presse

DNA- LEGISLATIVES Circonscription 4

Marc Baud-Berthier veut que les travailleurs « redressent la tête »

DNA- LEGISLATIVES Circonscription 4  : Marc Baud-Berthier veut que les travailleurs « redressent la tête »
Marc Baud-Berthier veut que les travailleurs « redressent la tête »

Marc Baud-Berthier.

Candidat de longue date pour Lutte ouvrière dans la circonscription de Strasbourg-Campagne, Marc Baud-Berthier, enseignant, refuse que « la soif du profit soit l'aboutissement de notre société ».

Ce n'est pas pour le fauteuil, mais pour porter les idées de Lutte ouvrière que le Strasbourgeois Marc Baud-Berthier se présente aux élections législatives. Dans la circonscription de Strasbourg-Campagne, c'est d'ailleurs un récidiviste : il y est candidat à chaque renouvellement de l'Assemblée nationale depuis 2007.

De fait, « le plus gros problème des gens » selon lui, à savoir le chômage, n'a pas disparu. Le gouvernement précédent a, tout autant que les autres, « laissé les patrons licencier », estime-t-il.

Quant au nouveau président de la République, le premier chantier qu'il compte ouvrir concernant le code du travail n'est pas pour rassurer le militant de la cause ouvrière, à la rhétorique anti-capitaliste éprouvée. Ainsi, un politicien seul n'a pas vocation à « changer le système », estime-t-il, ciblant notamment le mouvement de Jean-Luc Mélenchon, la France insoumise.

La candidature de Marc Baud-Berthier vise, comme celle de ses camarades un peu partout dans l'Hexagone, à créer les conditions de la rupture. « Ma lutte s'inscrit dans les pas de celles de générations de travailleurs. Je refuse que la soif du profit soit l'aboutissement de notre société. »

Le discours reste pourtant celui du monde du travail d'avant l'ubérisation. L'enseignant en histoire-géographie de 61 ans dénonce la « mainmise des patrons sur la société » et entend « permettre aux travailleurs et à l'ensemble des précaires de relever la tête ».

Ainsi, dans le cas - assez peu probable - où Lutte ouvrière devrait remporter une majorité, les principales mesures consisteraient à « interdire les licenciements », « répartir le travail entre tous », « augmenter les salaires » - ce qui devrait être possible selon lui après avoir « mis le nez » dans les comptes des entreprises, ou encore faire en sorte « que l'argent public serve la population ».

Un programme qui, de l'aveu même du candidat, « ne convainc pas les travailleurs », qui préfèrent « voter pour ceux qui les protégeront le plus des coups ».

A.G.

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