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Municipales à Metz : Mario Rinaldi présente sa liste Lutte ouvrière, plus que jamais révolutionnaire

Municipales à Metz : Mario Rinaldi présente sa liste Lutte ouvrière, plus que jamais révolutionnaire

Enseignants, ouvriers, chômeurs ou retraités précaires entourent Mario Rinaldi sur la liste qu’il conduit pour le parti Lutte ouvrière, dans le cadre des élections municipales à Metz. Son équipe de travailleurs, « fiers de l’être » mais « en colère contre le capitalisme et ses dérives », a été présentée le 7 mars lors d’une réunion publique dans le quartier du Pontiffroy. À la révolte des gilets jaunes, ils ajoutent la conscience de classe et la nécessité de mener un combat collectif contre la « grande bourgeoisie au pouvoir ».

« Nous avons été les premiers à déposer officiellement notre liste à la préfecture, au mois de février », révèle Mario Rinaldi, tête de liste du parti Lutte ouvrière pour les élections municipales de Metz. À l’inverse, le candidat est l’un des derniers, parmi ceux qui se sont lancés à l’assaut de la mairie messine, à l’avoir présenté en détail et publiquement, le 7 mars au centre socioculturel Sainte-Barbe dans le quartier du Pontiffroy. Une manière d’illustrer que leur campagne, comme leur combat politique, n’obéit à aucun calendrier : « Dans la plus pure tradition de notre mouvement, nous voulons exprimer notre colère lors de ces élections. Celle du monde du travail, dans une société qui pour nous est toujours divisée en deux camps : les exploités d’un côté, les exploitants de l’autre. »

« Ouvriers, femmes de ménage, chômeurs, auxiliaires de vie », les colistiers de Mario Rinaldi, lui-même mécanicien de maintenance dans l’industrie automobile, représentent cette masse de travailleurs qui « vivent les galères et la précarité salariale au quotidien ». « Notre équipe, c’est notre carte de visite, une profession de foi. Les gens se reconnaîtront dessus », estime le candidat. Il y a cette « dame de Borny, généreuse retraité, qui rayonne dans sa cité et développe l’entraide entre les habitants de son immeuble ». Et puis ce quinquagénaire « qui n’a jamais voté de sa vie mais a décidé de franchir le pas en nous rejoignant, après un porte-à-porte ». Ou encore des « travailleurs d’usine qui n’ont pas besoin d’un dessin de la lutte des classes, tant ils connaissent les suppressions de poste, la précarité de l’intérim et le travail physique qui dégrade les gens ».

« Notre société craque de partout »

Si le parti arbore en logo le célèbre marteau dans sa faucille et n’a pas peur de se dire guidé par l’esprit d’un « communisme révolutionnaire », son combat semble plus que jamais d’actualité à l’heure du mouvement des “gilets jaunes”. « J’en connais, j’y suis allé et certains sont mes amis. Ils illustrent bien que notre société craque de partout, dominée par une grande bourgeoisie et des patrons qui décident de ce qu’on produit ou non, en fonction de ce qui est rentable. Mais à la différence des “gilets jaunes”, nous avons une perspective claire pour sortir de ce système : nous ne voulons pas un simple référendum, mais arracher le pouvoir des mains des capitalistes pour le redonner à la classe populaire. »

Comment se matérialiserait cette philosophie à l’échelle de Metz ? « En cas de victoire, nous constituerions une mairie de combat au service des travailleurs », milite Mario Rinaldi. « Elle soutiendrait toutes les luttes, se battrait contre les expulsions de logement ou les coupures de gaz subies par des gens qui ont dégringolé dans la vie, mettrait à disposition des juristes et des salles de réunion en faveur des salariés, et ferait avancer les revendications collectives. »

Malgré d’autres candidats à la mairie messine développant une idéologie voisine, Lutte ouvrière entend bien tracer son chemin : « Certains partis de gauche ont fait croire qu’une voie modérée était possible pour changer les choses petit à petit. On se rend bien compte que c’est un échec, depuis cinquante ans. Concernant la France insoumise, je rejoins Jean-Luc Mélenchon sur plusieurs points, mais son parti n’a pas pour objectif réel de préparer les travailleurs à prendre en main leur destin, avec leurs propres armes. » C’est ce à quoi invite Lutte ouvrière, le 15 mars, dans les urnes.

Arnaud Stoerkler

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