Article de presse

DNA - Nathalie Arthaud (LO) à Strasbourg

« Ne votez pas contre votre camp ! »

DNA - Nathalie Arthaud (LO) à Strasbourg  : « Ne votez pas contre votre camp ! »
« Ne votez pas contre votre camp ! »
Nathalie Arthaud, hier après-midi à Strasbourg, a appelé « les travailleurs, les retraités, les chômeurs, les précaires » à un « vote de classe » contre le capitalisme.

« Tout veut nous faire croire qu'il n'y a que cinq candidats. Or voter pour l'un de ces cinq-là, c'est voter contre son camp ! » C'est le principal message qu'a fait passer Nathalie Arthaud lors de sa réunion publique strasbourgeoise.

La candidate de Lutte ouvrière, certes, déplore « le jeu truqué des élections » et sait bien que « pas plus qu'Arlette Laguiller avant moi, je ne me bats pour entrer à l'Élysée ! »

Mais « chaque voix compte », dit-elle, pour exprimer « un vote de classe et de combativité », et construire « le parti dont a besoin la classe ouvrière ».

La dent dure contrele « Club des cinq »

Nathalie Arthaud a eu la dent dure contre le « Club des cinq ». Elle a ironisé sur « l'arrogance » de François Fillon, qui « porte le programme du grand patronat ». Elle a critiqué Emmanuel Macron, « l'ancien intermédiaire entre les requins de la finance », « le ministre de deux lois anti-ouvrières ». Elle a fustigé « la démagogue » Marine Le Pen, ses « oeillades aux banquiers », sa « taxe aux frontières qui fera grimper tous les prix ». Elle a accusé Benoît Hamon d'avoir trahi ses promesses dès la campagne en passant du revenu universel à un « RSA amélioré ». Enfin, elle a dénoncé « les graves illusions » qu'entretiendrait Jean-Luc Mélenchon sur « la nature du capitalisme » : « Mitterrand, Jospin, Hollande ont découvert le mur de l'argent ; demain, ce sera peut-être Mélenchon. »

« Ne vous laissez pas abuser par les pantins qui occupent la scène politique, regardez plutôt qui en tire les ficelles ! », a plaidé Nathalie Arthaud. « Ces beaux parleurs transpirent la servilité par rapport à la bourgeoisie. »

Pour elle, « les travailleurs doivent mettre en avant leurs intérêts ». C'est combattre le chômage en interdisant les licenciements, créer des emplois en « faisant construire par l'État le million de logements qui manquent en France », en « répartissant le travail entre tous », c'est augmenter salaires et pensions, avec un SMIC et des minima sociaux à 1 800 EUR nets/mois, c'est « lever le secret des affaires », remettre en cause « la propriété privée des moyens de production », et refuser les frontières entre les opprimés de toute la planète : « Ma patrie, c'est l'humanité ! »

Jacques Fortier

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