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Patrick Dutter (Lutte ouvrière) 5e circonscription du Bas-Rhin Le pêcheur qui chasse... les inégalités

DNA : Patrick Dutter (Lutte ouvrière) 5e circonscription du Bas-Rhin Le pêcheur qui chasse... les inégalités
Patrick Dutter (Lutte ouvrière) 5e circonscription du Bas-Rhin Le pêcheur qui chasse... les inégalités

Patrick Dutter s'est engagé pour Lutte ouvrière au milieu des années 1980.

Patrick Dutter, président de l'association de pêche de Herbsheim, se présente sous l'étiquette Lutte ouvrière pour faire entendre la voix des travailleurs.

Lorsqu'il était plus jeune, dans les années 1970, Patrick Dutter s'est essayé au football, au FC Herbsheim, le club de son village. « J'ai dû faire un quart de saison, j'étais une bille », avoue-t-il sans détour, un large sourire aux lèvres.

À cette époque, les associations sont rares. Le jeune Patrick se tourne alors vers la pêche, qu'il n'a jamais cessé de pratiquer même s'il avoue être un peu moins assidu qu'à ses débuts. Il est depuis plusieurs années le président de l'association de pêche de Herbsheim et voue une préférence aux petits poissons. « Attendre des heures sur un poste, comme le font les carpistes, je n'y arrive pas. Il me faut de l'action », dit-il. « J'ai cru que les choses allaient changer » Est-ce aussi pour l'action qu'il s'est engagé en politique ?

« Très jeune, quand je ne vidais pas mon assiette - c'était la période de la famine au Biafra -, mes parents me disaient que ces enfants qu'on voyait à la télé, eux, l'auraient vidée. Je ne comprenais pas pourquoi ces enfants qui n'avaient rien demandé mouraient de faim alors qu'à l'autre bout, des gens avaient de l'argent à ne plus savoir qu'en faire », raconte Patrick Dutter.

En 1981, l'arrivée à la présidence de François Mitterrand et la nomination de quatre ministres communistes sont porteurs d'espoir chez Patrick Dutter. « J'ai cru que les choses allaient changer, mais rien n'a changé... »

Il finira par s'engager pour Lutte ouvrière au milieu des années 1980 après quelques rencontres. Il est depuis resté fidèle à ce parti quand bien même la gauche de la gauche s'est trouvé une figure de proue en la personne de Jean-Luc Mélenchon. « C'est un ancien Mitterrandien et Mitterrand n'a pas laissé que des bons souvenirs aux travailleurs », fait remarquer Patrick Dutter.

Il aurait néanmoins peut-être voté pour lui s'il avait été qualifié pour le second tour de la présidentielle. Patrick Dutter a finalement voté nul après avoir hésité à s'abstenir ou à voter blanc. « Le Pen, c'est l'ennemi des travailleurs, et Macron, l'ami des capitalistes. C'est bonnet blanc et blanc bonnet.

Le seul vote utile... » On vous laisse deviner la suite

Florent Estivals

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