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Le Républicain lorrain

« Redonner confiance aux travailleurs »

Le Républicain lorrain : « Redonner confiance aux travailleurs »
« Redonner confiance aux travailleurs »

« Il y a une tradition de lutte ici », souligne Annick Jolivet. Photo Christophe ORIVEL

Figure de Lutte Ouvrière sur le secteur, Annick Jolivet rempile pour une candidature sur la 3e circo, la défense des travailleurs toujours en étendard. Cet après-midi-là, Annick Jolivet vient de tracter devant la Sovab à Batilly. « Le plus important, ce n'est pas de les distribuer, mais de discuter avec les ouvriers. » Ça, ça va l'occuper jusqu'aux élections législatives les 11 et 18 juin.

La candidate Lutte Ouvrière sur la 3e circonscription de Meurthe-et-Moselle ira également sur les marchés, « et peut-être aussi un peu de porte-à-porte dans les quartiers populaires ».

L'ex-prof de français et de latin au collège de Vitry-sur-Orne s'est engagée pour le parti juste après Mai-68. « C'est là que j'ai compris que c'était par les grèves qu'on pouvait obtenir des choses. Les avancées sociales ne viennent jamais naturellement d'en haut. » Candidate sur le secteur à chaque élection depuis 1978, Annick Jolivet garde les lignes directrices du parti de Nathalie Arthaud. « Nous sommes là pour la défense des travailleurs, pour leur redonner confiance, car ce sont eux qui font tourner la société. C'est leur force. S'ils s'arrêtent, tout s'arrête. »

Sur cette 3e circonscription, qui réunit Longwy et Briey, elle avoue recevoir un écho favorable. « Il y a ici une tradition de lutte, notamment avec les grands mouvements de Longwy en 79 et 84. Les jeunes sont à l'écoute de nos idées. »

Sur le secteur, elle pense particulièrement aux employés de FVM à Villers-la-Montagne. « Ils se retrouvent dans l'incertitude la plus totale en attendant un repreneur. »

À Lutte Ouvrière, on prône l'interdiction des licenciements. « De plus, on entend constamment qu'il n'y a plus de travail. Mais c'est faux. Il y a simplement une volonté de faire avec moins de bras. Et ceux qui sont là ont sans arrêt des tâches supplémentaires à réaliser. Nous réclamons aussi une meilleure répartition du travail, sans perte de salaire. »

L'élection d'Emmanuel Macron à la tête de la république ne rassure guère les militants LO. « C'est un chaud partisan du démantèlement du code du travail. Il exécutera sans états d'âme les exigences des patrons. »

Mais comme Nathalie Arthaud, la candidate ne nourrit guère des rêves de victoire. « Aujourd'hui, elle se gagne dans la rue, pas dans les urnes. »

C. Pi.

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