Sébastien Ollier (LO) : « renverser le patronat »18/02/20172017Presse/medias/articlepresse/images/2017/02/21.2.598248654.jpg.420x236_q85_box-0%2C21%2C400%2C246_crop_detail.jpg

Article de presse

Sébastien Ollier (LO) : « renverser le patronat »

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Sébastien Ollier défendra les couleurs de Lutte ouvrière sur la cinquième circonscription.

 

Enseignant, Sébastien Ollier est candidat aux élections législatives sur la cinquième circonscription.

Il défendra le parti Lutte ouvrière et appelle les travailleurs à manifester leur ras-le-bol.

Très vite les inégalités l'ont révolté. L'extrême pauvreté d'un côté. La richesse abondante de l'autre. Pour protester, Sébastien Ollier adhère à 23 ans à Lutte ouvrière, « quand j'ai compris que ce contraste venait de la recherche de profit du patronat, de la compétitivité, du capitalisme », que le parti dénonce. Quinze ans plus tard, il n'a jamais cessé de militer et va plus loin dans son engagement.

Déjà candidat aux législatives en 2012, dans l'Oise, Sébastien Ollier retente l'expérience, en Moselle-Est cette fois. Il représentera Lutte ouvrière dans la cinquième circonscription de Sarreguemines. Pourtant, l'enseignant n'est pas du cru et exerce en région parisienne. « Mais les problématiques sont les mêmes partout, défend-il.Le chômage, les bas salaires, l'intérim qui se développe, la précarité qui augmente... »

« Régression sociale » 

Sébastien Ollier veut être l'écho du camp des ouvriers, en défendant le même programme que la candidate à l'élection présidentielle Nathalie Arthaud, « pour mettre en avant le programme de Lutte, représenter les travailleurs qui ont envie de manifester leur ras-le-bol », dénoncer la « régression sociale » qu'entraîne la loi Travail. L'enseignant cite en exemple l'accord "Agilité" sur le point d'être mis en place par Continental. « Il permettrait aux ouvriers de travailler jusqu'à 43 heures par semaine, jusqu'à six semaines par an, s'indigne-t-il. On veut faire bosser plus ceux qui ont déjà du boulot ; que les autres restent au chômage » ou multiplient les missions intérimaires. « Continental compte 200 intérimaires, alors que le groupe est riche à milliards et a les moyens de les embaucher. »

Fustigeant cette précarité, Sébastien Ollier revendique une hausse des salaires de 300 euros pour atteindre 1 800 euros nets par mois et contrer la baisse du pouvoir d'achat.

Révolution 

Présent hier, en zone piétonne de Sarreguemines, le candidat a pu échanger longuement avec les passants. « On sent une véritable inquiétude, un ras-le-bol de la situation politique. On espère qu'il s'exprimera à travers des grèves, des luttes. » Comme les récentes manifestations en opposition à la loi Travail. Un sursaut. « Mais il faudra une révolution pour créer un rapport de force suffisant pour renverser le patronat, prouver que c'est la classe ouvrière qui fait fonctionner la société. Sans elle, on ne fabriquerait pas de pneus, de voitures... »

Le candidat multipliera les réunions sur le secteur. Une première sera organisée en soutien à Nathalie Arthaud. Pour l'heure, le choix de son suppléant n'est pas arrêté.

Aurélie KLEIN. 

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