« Un vote de fierté ouvrière »24/05/20172017Presse/medias/articlepresse/images/2017/05/gilles.jpg.420x236_q85_box-0%2C21%2C400%2C246_crop_detail.jpg

Article de presse

L'Alsace

« Un vote de fierté ouvrière »

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Gilles Schaffar est candidat Lutte Ouvrière (LO) dans la première circonscription, pour la deuxième fois.

Gilles Schaffar représentera pour la deuxième fois Lutte Ouvrière aux législatives dans la 1ère circonscription du Haut-Rhin. Avec l’objectif d’incarner le « vote utile » de la classe ouvrière.

C'est la deuxième fois que Gilles Schaffar est candidat aux législatives pour Lutte Ouvrière dans la 1re circonscription du Haut-Rhin. Il avait également conduit une liste aux municipales de 2014 à Colmar. À 38 ans, cet ancien Colmarien, enseignant d'allemand en lycée professionnel, est aujourd'hui établi à Strasbourg, mais le candidat est déjà en campagne localement et tractait samedi dernier au marché Saint-Joseph. À noter que son suppléant, Hüseyin Karaduman, moniteur d'atelier, figurait également sur la liste des municipales à Colmar en 2014.

Faire entendre la voix des travailleurs

Les élections passent, mais le discours reste : la candidature de Gilles Schaffar s'inscrit « dans la suite de celle de Nathalie Artaud à la présidentielle, pour faire entendre la voix des travailleurs ». Il appelle à « un vote de fierté ouvrière » des employés, ouvriers, fonctionnaires, artisans, « toute cette fraction de la population qui ne vit que de son travail et qui crée toute la richesse ».

Au parti trotskiste, on croit davantage aux luttes sociales qu'aux élections pour transformer la société, « mais ce n'est pas une raison pour se taire » et rater la fenêtre de visibilité que constituent les législatives. Dans une situation de « guerre féroce menée par les capitalistes et la grande bourgeoisie contre le monde du travail », l'élection du président Macron alimente aussi le discours : « Le nouveau président a mis en avant sa volonté de développer un programme 100 % pour les entreprises et de démolir ce qui reste du droit du travail, par ordonnances », dénonce Gilles Schaffar.

Le programme de Lutte Ouvrière, lui, repose sur plusieurs « nécessités à imposer » : l'interdiction des licenciements, la répartition du travail entre tous sans perte de salaire, la transparence de la comptabilité des entreprises et une augmentation massive des salaires, pensions et allocations, « d'au minimum 300 EUR».

« Pas aux travailleurs de payer la fermeture de Fessenheim »

Pour le reste, Gilles Schaffar ne cherche pas à faire une campagne locale « car la situation des travailleurs à Colmar en en Alsace est la même que dans tout le pays ». Il se positionne malgré tout pour la fermeture de la centrale de Fessenheim, « arrivée en bout de course sur le plan technique », mais « sans licenciement » : « Ce n'est pas aux travailleurs de payer la fermeture. » Sur le nucléaire plus généralement, « il ne peut pas y avoir de gestion rationnelle dans une société dirigée par la course au profit », juge Gilles Schaffar.

Le candidat appelle finalement les électeurs à un « vote utile » en sa faveur, vis-à-vis de la « démagogie du FN » comme des candidats communistes « qui ont abandonné depuis longtemps ce qu'on continue à défendre » : « Pour les travailleurs, il n'y a pas de vote plus utile que d'affirmer les intérêts de notre classe. »

Clément Tonnot

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