Une candidate Lutte ouvrière pour la mairie26/02/20202020Presse/medias/articlepresse/images/2020/02/laure_augier_erd_0.jpg.420x236_q85_box-0%2C0%2C1188%2C669_crop_detail.jpg

Article de presse

Sedan, élections municipales

Une candidate Lutte ouvrière pour la mairie

Illustration - Une candidate Lutte ouvrière pour la mairie

Sedan Le parti d’extrême gauche dépose pour la première fois une liste dans la cité de Turenne. Laure Augier est la cinquième candidate sur la ligne de départ.

Pour la première fois à Sedan, le parti Lutte ouvrière participera à la course aux municipales. « C’est la première fois que nous déposons une liste à Sedan », fait savoir Mink Takawé, référente départementale et candidate à Charleville. Le parti d’extrême gauche a déposé sa liste « Faire entendre le camp des travailleurs » vendredi dernier. « Nous sommes très fières de la liste que nous avons constituée, elle est représentative des travailleurs, des chômeurs et des retraités qui symbolisent le passé ouvrier de Sedan », souligne Laure Augier. La tête de liste Lutte ouvrière a décidé de s’engager dans la commune où elle réside « depuis un an ». À 37 ans, cette enseignante de français vit entre Sedan et Aubervilliers, son lieu de travail. « Je travaille à temps partiel donc je passe tout de même quatre jours par semaine à Sedan », affirme -t-elle.

« Ce n’est pas un programme local, c’est un programme de lutte pour que les travailleurs puissent se défendre face aux attaques des patrons et de l’État »

Laure Augier emmène une liste qui ne contient « pas de politiques professionnels, pas de bourgeois, petits ou grands, pas de notables, que des Sedanais », souligne-t-elle. Née à Saint-Quentin (Picardie), elle a grandi à Laon jusqu’à sa majorité.

C’est à cette époque qu’elle « découvre les idées communistes » puis s’engage, à 20 ans, au sein du parti Lutte ouvrière. Elle figure d’ailleurs sur une liste pour les municipales de Laon en 2001 et 2008, ainsi que sur la liste pour les régionales en 2004. La jeune militante s’installe ensuite à Reims, où elle « rencontre des Carolos et des Sedanais ». « Je faisais déjà pas mal d’allers-retours entre Reims, Charleville et Sedan et beaucoup de mes amis habitent Sedan », explique-t-elle. « Je sais que je suis nouvelle par rapport aux autres candidats qui sont nés ici mais à Sedan comme ailleurs, il y a des travailleurs, des chômeurs, des personnes aux RSA et des mères et pères au foyer , énumère-t-elle. Il faut qu’ils puissent exprimer leurs intérêts car aujourd’hui il n’y a pas de liste qui exprime les intérêts des travailleurs », estime la candidate.

Alors, depuis « plusieurs mois », le parti œuvre en coulisse à Sedan. Porte à porte, présence sur les marchés, les militants se rendent régulièrement dans la cité de Turenne. « Nous avons une présence militante depuis des années à Sedan. Nous avons noué des relations avec des communistes et des travailleurs de la CGT notamment. On parlait régulièrement politique ensemble et on a cherché à discuter avec les classes populaires, on a toqué aux portes un peu partout. Eux-mêmes ont discuté avec leurs voisins et amis », relate Laure Augier. Et le charme a opéré. Trente-cinq personnes, du lycéen au retraité, se sont rangées sous la bannière Lutte ouvrière. Côté programme, Laure Augier ne mâche pas ses mots : « Il ne s’agit pas d’un programme local et nous n’allons pas nous positionner sur les pistes cyclables ou sur le fait qu’il faille ou non repaver les rues, ce n’est pas notre priorité. Notre programme est un programme de lutte pour que les travailleurs puissent se défendre face aux attaques des patrons et de l’État » , martèle la militante.

L’EXEMPLE DES SARDINIÈRES

Et le rôle de la mairie dans tous ça ? « Nous avons en tête l’exemple des mairies communistes des années 1924-1925, où dans le Finistère, par exemple, le conseil municipal s’est transformé en comité de grève des sardinières » , argue-t-elle. Laure Augier voudrait reproduire l’exploit notamment dans le dossier Nassau. « On ne pourra empêcher la fermeture de Nassau qu’avec une forte mobilisation. La commune peut transformer la salle du conseil municipal en lieu de réunion de grève, affréter des cars pour se rendre au Conseil départemental » , ambitionne la tête de liste. Une réunion publique est prévue en mars au cours de la semaine qui précède le premier tour.

Droits de reproduction et de diffusion réservés © L'Ardennais

Partager