Arques (Pas-de-Calais) : ARCnaques au chômage partiel et mise en danger des travailleurs04/04/20202020Brèves/medias/breve/images/2020/04/Luminarc.JPG.420x236_q85_box-0%2C137%2C1118%2C765_crop_detail.jpg

Brève

Arques (Pas-de-Calais)

ARCnaques au chômage partiel et mise en danger des travailleurs

Illustration - ARCnaques au chômage partiel et mise en danger des travailleurs

À la Verrerie d’Arc dans le Pas-de-Calais, la production a fortement diminué. La direction se targue d’avoir mis une grande partie des travailleurs en chômage partiel pour leur sécurité. Mais la réalité, c’est qu’elle a d’abord pensé à la santé de ses finances.

Actuellement, cela arrange bien les patrons de ne pas avoir à produire de la vaisselle qui leur resterait sur les bras. D’ailleurs les actionnaires de ce groupe ont déjà fait leurs comptes et estiment à 20 millions d’euros la somme qu’ils vont économiser sur les salaires, en maintenant chez eux toute une partie des travailleurs, payée par l’État.

De plus, la direction a fait savoir que tous ceux en arrêt pendant cette période, que ce soit pour garder un enfant de moins de 16 ans, pour arrêt maladie pour confinement, pour arrêt de travail pour situation à risque, pour arrêt de travail pour raison médicale classique ou même pour absence pour maternité, ne seraient indemnisés qu’à 70 % du salaire brut (sans compter les primes qui risquent elles aussi d’être supprimées).

Si la production a baissé, toute une partie de l’usine tourne toujours. Pendant que les soignants répètent que la meilleure manière de les aider est que chacun reste chez soi, les patrons de l’usine obligent des centaines de travailleurs à rompre le confinement, à se déplacer de chez eux à l’usine, ce qui représente parfois des dizaines de kilomètres. Et ces risques pris, ils le sont pour produire de la vaisselle et même pas des respirateurs, des masques, du gel ou tout autre produit utile contre l’épidémie.

Les travailleurs ont conscience que si le virus peut se transmettre entre amis, il peut aussi se transmettre entre collègues. Les patrons sont conscients qu’ils font prendre des risques aux travailleurs, mais la santé de leurs finances passe avant tout pour eux !

Le mécontentement qui s’exprime dans des ateliers peut lui aussi devenir contagieux.

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