Le témoignage d'une AESH : Un silence du ministre criant de mépris08/05/20202020Brèves/medias/breve/images/2020/05/AESH_illistration.png.420x236_q85_box-0%2C107%2C1140%2C748_crop_detail.png

Brève

Le témoignage d'une AESH

Un silence du ministre criant de mépris

Illustration - Un silence du ministre criant de mépris

Je suis AESH dans le Pas-de-Calais à Arras depuis 2014, c’est-à-dire que j’accompagne la scolarité des élèves en situation de handicap.

Il y a maintenant plusieurs semaines, le gouvernement a annoncé la réouverture des écoles pour le 11 mai. Et alors que la date de réouverture officielle se rapproche à grands pas, nous n’avons aucune nouvelle des conditions de la reprise pour nous AESH.

C’est une marque de mépris supplémentaire contre celles qui sont déjà embauchées très majoritairement avec des contrats précaires, un temps partiel imposé et dont la rémunération ne dépasse pas les 750 euros par mois pour 24 heures de travail hebdomadaire. Notre travail est pourtant indispensable car il rend possible la scolarisation des enfants en situation de handicap.

Comme notre rôle est d’accompagner au plus près les enfants tout au long de la journée, en leur tenant la main, en leur chuchotant les consignes, en les aidant à manger, en les rassurant, en les prenant dans nos bras, surtout en maternelle, nous nous demandons comment faire pour empêcher la propagation du virus et garantir notre sécurité sanitaire.

Le fait de ne pas avoir d’information sur nos conditions de reprise montre que contrairement à ce que dit le gouvernement, son problème n’est ni de rouvrir les écoles au bénéfice des élèves les plus fragiles, ni de garantir la sécurité de celles et ceux qui devront reprendre le travail. Son problème c’est de faire des écoles la garderie du Medef, au mépris de notre santé.

Une AESH en colère – 4 mai 2020

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