Potchtovik, seule candidate d'extrême gauche25/01/20202020Presse/medias/articlepresse/images/2020/01/manif_beauvais.jpg.420x236_q85_box-0%2C61%2C1134%2C698_crop_detail.jpg

Article de presse

Le Courrier Picard

Potchtovik, seule candidate d'extrême gauche

Illustration - Potchtovik, seule candidate d'extrême gauche

L'histoire se répète pour la factrice, qui mènera de nouveau la liste Lutte Ouvrière en mars.

Elle est la voix des manifestations, la détentrice du record de représentations aux élections locales, la « Arlette Laguiller beauvaisienne », factrice dans la vie professionnelle, et militante pour Lutte Ouvrière depuis 1992. Renée Potchtovik. 59 ans, habitante du quartier Saint-Jean et mère de deux enfants, sera, les 15 et 22 mars, la seule candidate à la mairie de Beauvais à porter entièrement les couleurs de l'extrême gauche. Ainsi en ont décidé, une nouvelle fois, ses « copains »,comme elle les appelle, de Lutte Ouvrière, samedi au Pré Martinet.

Pas d’union possible avec la gauche et les écologistes

Pas question pour eux de rejoindre l’union de la gauche et des écologistes, dans la liste conduite par Roxane Lundy (Génération.s). C'est tout ce qu'ils rejettent. « C'est une liste communiste et révolutionnaire »,revendique Renée Potchtovik. Elle a bien été invitée, comme d'autres forces de gauche, en milieu d'année dernière, à la table des négociations pour que Lutte Ouvrière figure aux côtés du Parti Socialiste, du Parti communiste et d'Europe Écologie Les Verts. « Une liste de toutes les couleurs avec un socialiste qui est aussi bien courtisé par La République en Marche, par la maire de droite Caroline Cayeux, mais aussi par une députée anciennement du parti d'Emmanuel Macron, Agnès Thill, qui est aujourd'hui plus près de la Manif pour tous». souligne François Laporte, autre figure de Luttte Ouvrière, en parlant de Medhi Rahoui, le socialiste qui a fait durer le suspense avant de rejoindre définitivement Roxane Lundy.

« Faire entendre le camp des travailleurs, ouvriers, employés, chômeurs, retraités, mères de famille populaires», voilà l'éternel leitmotiv de Renée Potchtovik.

Du scrutin à venir, elle et ses camarades n'entendent pas décrocher le « pouvoir », terme entendu samedi, mais « être des porte-voix de ceux qui sont les plus exploités et les plus opprimés ». Lors des élections municipales de mars 2014.Lutte Ouvrière avait obtenu 1,47 % des voix. Quant au futur programme que Lutte Ouvrière compte défendre, il n'est pas ici question de politique de stationnement, ou encore de « distribution de draisiennes aux petits Beauvaisiens », en référence à la proposition de Roxane Lundy. « Mettre la salle du conseil municipal à disposition lors des grèves », lance plutôt la factrice, qui mène depuis le 5 décembre son autre combat, celui du social. Mobilisée contre la réforme des retraites, Renée Potchtovik « vit slogan, dort slogan ». Dans ses mains, ses notes pour la campagne électorale se mêlent à celles des refrains pour les prochaines manifestations. Syndiquée depuis 1995 à la CGT, elle portera sans doute plus en mars la chasuble jaune et rouge que l'écharpe tricolore, mais l'énergie est intacte.

MÉLANIE CARNOT

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