Brève

Hôpital Trousseau (Paris 12e)

Chronique d'une semaine ordinaire

Hôpital Trousseau (Paris 12e) : Chronique d'une semaine ordinaire

A l'hôpital Trousseau, aux Urgences, le manque d’infirmières de nuit est tel qu’une partie de l’équipe de jour est poussée à faire des nuits. Plutôt que d’embaucher, l’Assistance Publique choisit la flexibilité.

En Gastrologie, la charge de travail est très lourde. Dans d’autres hôpitaux, il y a une infirmière pour cinq enfants, là c’est une infirmière pour huit. Deux aides-soignantes et deux infirmières par équipe sont sur les plannings alors qu’il faudrait être trois de chaque.

En Radiologie, il y a eu des recrutements depuis un an mais ça n’empêche pas que dès que le personnel veut poser des vacances ou qu’il y a une absence, c’est la cata. La direction pense-t-elle sérieusement que le personnel va s’asseoir sur ses vacances ?

En Orthopédie, officiellement, il y a vingt lits mais avec les patients qui attendent en salle d’attente, ils sont beaucoup plus. L’activité déborde aussi en Salle de Réveil, avec des patients à récupérer dès qu’on peut. Le personnel a beau être efficace, des bras ne lui ont pas encore poussé dans le dos comme Shiva.

Enfin les admissions de la Maternité sont proches de  la porte automatique, l’air froid passe partout et le personnel doit rester constamment couvert. Une technique simple a pourtant été inventée au 19ème siècle, cela s’appelle... le radiateur.

Voilà la chronique d'une semaine ordinaire telle qu'on peut la lire dans le bulletin Lutte Ouvrière de l'hôpital. Et ce n'est pas mieux dans les autres. Monter le nombre de patients, la direction sait faire. Mais étrangement pour augmenter les effectifs, elle est aux abonnés absents.

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