Hôpital Tenon (Paris 20e) : Rush hour ? Non, une semaine ordinaire06/03/20232023Brèves/medias/breve/images/2023/03/Hopital_Tenon.JPG.420x236_q85_box-0%2C188%2C2000%2C1312_crop_detail.jpg

Brève

Hôpital Tenon (Paris 20e)

Rush hour ? Non, une semaine ordinaire

Illustration - Rush hour ? Non, une semaine ordinaire

Le premier week-end de mars, en chirurgie plastie et ORL, les salariés de l'hôpital étaient complètement débordés après le transfert de nombreux patients venus de différents services, avec des pathologies très différentes. En médecine, il est fréquent la nuit qu'il n’y ait qu’une aide-soignante pour 22 patients, alors que certains relèvent de la gériatrie ou sont grabataires. A l’hôpital de jour de néphrologie, la semaine précédente, c’était le branle-bas : à cause d'un germe dangereux, il a fallu tout déménager, les lits, les traitements, la pharmacie, les ordinateurs... Il ne manquait que les déménageurs professionnels. Si l’hygiène est censée être une priorité à l’hôpital, dans certains services il manquait des lavettes toute la semaine. Nettoyer et désinfecter sans matériel, c’est Mission impossible, sans Tom Cruise ! En néphrologie, c'est trouver une pompe volumétrique pour une injection qui relève du défi ou de la chasse au trésor : il faut se déplacer dans d’autres services pour en demander. A Babinsky porte 2, c'est l’ascenseur qui ne fonctionne plus depuis plusieurs semaines : surmené, comme tout le personnel, il a fini par s'arrêter.

Avec ce sous-effectif chronique à l’hôpital, poser ses vacances n’est pas une mince affaire. C’est encore pire si on prend des congés à cheval sur deux mois. Avec des plannings établis mois après mois, il peut arriver qu'une partie des jours soit acceptée et pas l’autre.

C'est une semaine ordinaire, telle que la rapporte le bulletin LO de l'hôpital. Mais pas de quoi perturber les week-end ou les semaines de la direction.

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