Chevilly-Larue : L’Oréal : la direction refuse la fermeture totale20/03/20202020Brèves/static/common/img/contenu-min.jpg

Brève

Chevilly-Larue

L’Oréal : la direction refuse la fermeture totale

A L’Oréal, centre de recherche sur les produits de beauté de Chevilly-Larue, bien des salariés sont mécontents de la manière dont la direction générale se soucie de leur santé face à l’épidémie.

Le 13 mars, le PDG a envoyé un message pour dire qu’il était conscient du problème sanitaire grave. Mais pas question de fermer les sites en France : il s’agissait juste de limiter les réunions physiques. La grande majorité des salariés a été choquée par ce message car ils ne fabriquent pas quelque chose d’indispensable. De plus, il y avait au moins un cas de Covid19 dans une usine en France et des salariés du site de Chevilly étaient en quarantaine. Et si certaines ont pu rester chez elles ce n’est pas grâce à l’Oréal, mais du fait que l’État avait imposé la fermeture des écoles et lycées.

Le 16 mars, le télétravail n’a été autorisé, sur le site de Chevilly, qu’à celles et ceux qui viennent en transport en commun, covoiturage ou taxi/VTC. Pour les autres un roulement se mettrait en place en fonction des équipes, sans rien de centralisé.

Suite à l’intervention de Macron le 16 mars et la mise en place du confinement, la direction a fait fermer, le lendemain… le restaurant d’entreprise ! Le site, lui, reste toujours ouvert avec des salariés en nombre réduit de L’Oréal et d’entreprises prestataires.

Dans les usines c’est encore pire, car c’est impossible pour des ouvriers de faire du télétravail. Le chômage partiel est envisagé au cas par cas avec un salaire net en baisse de 16% et les primes impactées.

En réalité, tous les salariés de L’Oréal en CDI ou en contrat précaire ainsi que les prestataires, auraient dû être en « absence autorisée » chez eux, et donc payés normalement. Voilà la manière dont des dirigeants d’une entreprise milliardaire du CAC40, peuvent se comporter dans une situation d’urgence sanitaire. Les actionnaires font passer leurs profits, jusqu'au bout, avant nos vies.

Partager