Près de 300 travailleurs sans papiers de RSI à Gennevilliers, dans les Hauts-de- Seine, de DPD au Coudray-Montceaux, dans l’Essonne, et de Chronopost à Alfortville, dans le Val-de-Marne, continuent leur grève entamée pour certains fin octobre 2021. Ils réclament leur régularisation.
À RSI Gennevilliers, la lutte leur a permis d’obtenir du patron les documents nécessaires. Mais, après des mois sans réponse, la préfecture n’envisage l’examen de certains dossiers que de façon très restrictive. Pour Chronopost Alfortville, il n’y a rien. À DPD Coudray-Montceaux, l’inspection du travail venue sur le site a reconnu que 62 grévistes du piquet y avaient bien travaillé, et a rédigé un rapport accablant pour La Poste et Derichebourg. Au bout de plusieurs mois, la préfecture ne propose d’examiner le dossier que pour six d’entre eux !
La complicité entre les patrons, publics ou privés, et l’État est totale pour maintenir cette situation. Les travailleurs sans papiers se heurtent à un système qui prive une partie de la classe ouvrière de tout droit. Mais, comme ils le disent eux-mêmes, « les grévistes sans papiers sont décidés à ne plus subir, à ne plus se taire ! » Ils doivent avoir la pleine solidarité de tous les travailleurs, avec ou sans papiers, car une victoire des plus précaires sera une victoire pour toutes et tous.