Changer cet ordre social qui nous mène à la guerre11/04/20172017Communiqués/static/common/img/contenu-min.jpg

Communiqué

La Réunion

Changer cet ordre social qui nous mène à la guerre

L’attaque au gaz des habitants de Khan Sheikhoun, mardi 4 avril, est une nouvelle horreur dans la guerre impitoyable que le régime syrien livre à son propre peuple depuis 2011. Cette guerre a fait 500 000 morts, 10 millions de déplacés, soit la moitié de la population, dont au moins 4 millions ont dû quitter le pays.

Après avoir soutenu Bachar Al Assad, les grandes puissances ont misé sur sa chute quand la guerre a commencé. Les États-Unis ont soutenu des milices islamistes financées par leurs alliés, comme l’Arabie Saoudite ou le Qatar. Puis, en 2014, quand la guerre contre Daech est devenue la priorité, les États occidentaux ont misé sur le maintien d’Assad. Lorsque la Russie est intervenue dans cette guerre, ils ont émis des protestations diplomatiques, mais ont laissé faire. « Plutôt Bachar que Daech », disaient-ils. Une position que Trump lui-même rappelait il y a quelques semaines.

Et puis, les États-Unis ont accusé le régime syrien du bombardement de Khan Sheikhoun et ils ont frappé une base aérienne. Trump prétend ainsi venir en aide aux Syriens. Quelle hypocrisie, alors qu’il a mis fin à l’accueil déjà limité des réfugiés syriens aux États-Unis ! Son seul souci est la défense des intérêts des États-Unis dans le conflit et de montrer qu’ils y sont maîtres du jeu.

Les missiles américains n’empêcheront pas cette guerre atroce de se poursuivre. Ils ne mettront pas fin au régime d’Assad, et ce n’est d’ailleurs pas leur objectif. Comme les bombes du régime syrien, ces missiles relèvent du terrorisme d’État, qui alimente en retour le terrorisme des groupes islamistes.

Ce bombardement s’inscrit dans la longue liste des forfaits de l’impérialisme dans cette région, une région que les grandes puissances pillent et ravagent depuis plus d’un siècle, depuis que, au cours de la Première Guerre mondiale, elles se sont partagé les dépouilles de l’Empire ottoman et ses richesses pétrolières.

Aujourd’hui, l’Union européenne accueille moins de réfugiés que le petit Liban et ses quatre millions d’habitants ! Que les gouvernements qui prétendent vouloir secourir les Syriens commencent par ne pas leur fermer leurs portes, quand ceux-ci veulent échapper à l’enfer de la guerre !

 

« Le capitalisme porte en lui la guerre comme la nuée porte l’orage », disait Jaurès. C’est pourquoi Nathalie Arthaud veut, dans cette élection présidentielle, non seulement faire entendre les exigences du monde du travail, mais aussi dire qu’il faut mettre fin à cet ordre social injuste, où la cupidité des possédants et les convoitises de leurs États mènent le monde à la guerre et à ses horreurs.

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