Communiqué

La Réunion

Climat : trop sérieux pour être laissé aux capitalistes

La Réunion : Climat : trop sérieux pour être laissé aux capitalistes

Le rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) rendu public début octobre est inquiétant. Si cela continue au rythme actuel, note le rapport, sous l’effet des émissions de gaz à effet de serre, la température moyenne devrait augmenter de 1,5°C entre 2030 et 2052.

Les conséquences en seront déjà graves pour l’humanité et son cadre de vie. Mais, si cette limite est dépassée, les bouleversements risquent d’être catastrophiques et irréversibles. Or, même si les États s’en tiennent à leurs engagements de réduction d’émissions pris dans le cadre de l’accord COP 21 de 2015, ce sera +3°C voire +5,5° à la fin du siècle.

Même avec +1,5° de réchauffement, des dizaines de milliers d’espèces vivantes seront vouées à disparaître ainsi qu’une bonne partie des ressources alimentaires des êtres humains.

Pour mener les actions nécessaires, il faudrait, selon le rapport, investir chaque année 2 400 milliards de dollars, soit environ 2,5 % du produit intérieur brut mondial. Quel État, quel gouvernement au service des capitalistes, comme ils le sont tous sans exception, s’y risquera ?

Quel ministre de l’Écologie, où que ce soit prendra, des mesures plus drastiques que l’interdiction – en 2020 ! – de la vente des cotons-tiges en plastique ou des pailles à soda ? Qui contrôle ces capitalistes, lorsqu’ils mettent en place à leur plus grand profit une civilisation de la voiture et du pétrole coulant à flots, des smartphones par milliards au mépris de la surutilisation des terres rares et de l’exploitation des jeunes ouvrières chinoises ? Même l’interdiction de l’usage du glyphosate, pourtant reconnu « probablement cancérigène » par l’OMS, a vu les députés reculer devant la puissance des capitalistes de la chimie. Car ce sont eux, et pas seulement dans la chimie, qui décident en définitive de ce qui est produit.

Les lois qui régissent l’organisation de la société sont celles du capitalisme, fondées sur la course au profit, la concurrence entre les patrons et les affrontements entre les États à leur service. Et tant qu’il en sera ainsi, aucune mesure susceptible d’empêcher la catastrophe climatique annoncée ne sera possible.

Le marché qui est à la base du système capitaliste engendre un chaos total, régulé par la seule loi du profit. Les travailleurs n’ont aucun intérêt au maintien de ce système fondé sur l’exploitation. Placés au cœur de la production, ils sont les seuls à pouvoir mettre fin à la domination de la bourgeoisie et à réorganiser l’économie sur des bases collectives de façon à satisfaire les besoins de la majorité tout en préservant l’environnement. Plus que jamais, l’avenir de l’humanité en dépend

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