DOM: le gouvernement engraisse le patronat et appauvrit la classe ouvrière05/10/20182018Communiqués/static/common/img/contenu-min.jpg

Communiqué

La Réunion

DOM: le gouvernement engraisse le patronat et appauvrit la classe ouvrière

La ministre des DOM, Annick Girardin, l'a répété à l'assemblée générale du syndicat patronal domien, la FEDOM lundi 1er octobre : les aides gouvernementales prévues dans le cadre de son « nouvel écosystème d'accompagnement économique » vont continuer à tomber dru dans les caisses des entreprises dans les années à venir.

Le projet de loi de finances 2019 et le budget de la Sécurité sociale prévoient ainsi dans les DOM une exonération totale des cotisations sociales patronales jusqu'à 1,3 Smic pour les entreprises du BTP et celles de moins de 11 salariés et jusqu'à 1,4 Smic pour les entreprises appartenant au secteur dit de « compétitivité renforcée » du secteur agricole et industriel, du tourisme, des économies vertes et bleues, du numérique et de la recherche et développement. Autant dire que tous les patrons seront gagnants dans l'affaire.

Cela n'a pas empêché le président de la FEDOM de réclamer que ces mesures soient étendues aux salariés gagnant jusqu'à 3,5 Smic !

Dans la future zone franche d'activité réunionnaise, l'abattement sur les impôts sur les bénéfices sera d'a minima 50 % pour le « droit commun », mais de 80 % pour le « barème renforcé ». L'abattement pour les cotisations foncières d'entreprises et les cotisations sur la valeur ajoutée des entreprises de 80 et 100 %, celui sur les taxes foncières sur le bâti de 50 et 80%.

Ces aides sont, disent le patronat domien et ses larbins du gouvernement, indispensables pour permettre aux entreprises d'embaucher et donc au chômage massif de ces territoires de diminuer.

Las ! La dernière étude de l'INSEE Réunion vient de lancer un pavé dans la mare expliquant que le chômage a très peu régressé malgré toutes ces aides et que le nombre de pauvres et de bénéficiaires du RSA a fortement augmenté dans l'île entre 2011 et 2015.

Dans le quartier populaire du Chaudron à Saint Denis, le nombre des Rsastes a augmenté de 4 % en 2017 et seul un tiers de la population en âge de travailler a aujourd'hui un emploi, le revenu moyen de ses habitants est de seulement 690 € mensuels.

Les patrons et Macron nous mentent. Leur politique appauvrit de jour en jour la classe ouvrière.

À force d'épuiser les travailleurs, la bourgeoisie finira par les pousser à bout. L'heure viendra où elle sera obligée de leur rendre justice !

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