Communiqué

La Réunion

We can’t breathe !

La Réunion : We can’t breathe !

Ce week-end encore, des manifestations ont eu lieu dans plusieurs villes de France pour dénoncer le meurtre de George Floyd par des policiers blancs dans la ville de Minneapolis aux États-Unis.

La vague de colère, qui est partie de cette ville et qui a atteint de nombreuses villes des USA et d’Europe, est légitime et profonde. Partout  les violences s’abattent sur ceux qui, aux yeux des policiers, n’ont pas la bonne couleur de peau, la bonne nationalité et qui ont en outre, comme George Floyd, le tort d’être pauvre. En France, des dizaines de milliers de personnes, des jeunes notamment, ont manifesté, malgré les interdictions. Le ministre Castaner s’en est offusqué, expliquant que la France est différente des États-Unis, et qu’ici la police n’est pas raciste.

La réalité, c’est que la police tue ici aussi, comme le sait la famille d’Adama Traoré, qui se bat depuis des années pour faire la vérité sur son décès aux mains des gendarmes. La réalité, c’est que la police est gangrenée par le racisme ici aussi, comme l’illustrent de nombreux épisodes récents. Il y a quelques jours, un groupe Facebook de milliers de policiers débordait de propos orduriers. Oui, la police est tout à la fois traversée par le racisme et violente, en particulier contre les immigrés et les plus pauvres. La classe capitaliste et son État s’appuient sur elle. Partout, police et État défendent des systèmes fondés sur l’exploitation et sur les inégalités sociales. Partout, cela repose sur l’usage de la force et de la violence.

Partout la police et l’armée veillent à ce que les opprimés subissent l’oppression sans se révolter. Partout, elles défendent la propriété privée de l’économie et le sacro-saint profit. Et, partout, le capitalisme charrie avec lui tous ces préjugés qui opposent les prolétaires à d’autres prolétaires : le racisme, le nationalisme, la xénophobie et le sexisme. Partout, le capitalisme divise pour mieux régner, il dresse les pauvres contre d’autres pauvres. Et partout, à Minneapolis comme ailleurs, les États capitalistes reposent sur des hommes de main qui entretiennent ces divisions.

Alors il faut espérer que le combat engagé ces jours derniers contre le racisme et les violences de la police se poursuive, qu’il s’amplifie et qu’il s’attaque à la racine du mal, au capitalisme lui-même.

 

 

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