Île de La Réunion – NRL : non aux licenciements !08/09/20162016Presse/static/common/img/contenu-min.jpg

Article de presse

La Réunion

Île de La Réunion – NRL : non aux licenciements !

Le 9 août dernier, les représentants de l’entreprise Eiffage annonçaient l’arrêt d’une partie du chantier de la nouvelle route du littoral (NRL), construite sur la mer et qui doit relier la capitale Saint-Denis-de-La-Réunion à la ville du Port. Le prétexte avancé était que l’alimentation en roches massives n’étant plus assurée par les carrières existantes, il faudra en ouvrir d’autres avec un temps d’attente d’un an et demi avant le début de leur exploitation. Les patrons ont fait planer la menace de dizaines de licenciements et, dans l’immédiat, en ont annoncé sept touchant des travailleurs en CDD.

La NRL, dont le chantier a été lancé par la majorité de droite du conseil régional en 2014, se révèle non seulement un gouffre financier, avec un coût affiché de 1,6 milliard d’euros, mais aussi une opération particulièrement mal préparée.

L’ouverture des carrières destinées à fournir les roches de remblai a été contestée soit par les populations des zones concernées, soit par les associations opposées à la route, soit par des écologistes. Des solutions de rechange pour se fournir en roches à Madagascar ont été suggérées par des capitalistes réunionnais ayant des intérêts dans ce pays ; suggestions qui ont abouti à un flop retentissant.

Suite à cela, des propriétaires fonciers de La Réunion ainsi que les patrons transporteurs se sont lancés dans un lobbying débridé auprès de la région pour ouvrir des carrières un peu partout dans l’île. Mais l’ouverture de ces nouvelles carrières retardant l’avancée du chantier, les patrons intervenant sur la NRL ont décidé de le suspendre sur certains tronçons... et d’en faire supporter les conséquences aux travailleurs.

Si licenciements il doit y avoir, ce sont ceux de ces patrons uniquement mus par l’appât du gain et incompétents pour le reste. Concernant les travailleurs, aucun licenciement ne doit être autorisé sur ce chantier. Emplois et salaires doivent être garantis à tous ceux qui y travaillent,

Émile GRONDIN

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