Renault-Sandouville (Seine-Maritime) : Débrayages contre les sanctions et la politique de la direction11/07/20182018Brèves/medias/breve/images/2018/07/870x489_sandouville.jpg.420x236_q85_box-0%2C0%2C870%2C489_crop_detail.jpg

Brève

Renault-Sandouville (Seine-Maritime)

Débrayages contre les sanctions et la politique de la direction

Illustration - Débrayages contre les sanctions et la politique de la direction

L’usine Renault de Sandouville, dont les effectifs étaient de 11 000 il y une vingtaine d’années, fabrique aujourd’hui le Trafic, avec au total près de 3 000 travailleurs. Sur les chaînes de montage, ce sont près de 900 travailleurs intérimaires qui constituent environ 80 % de l’effectif. La très grande majorité ne seront jamais embauchés. Au bout de deux contrats de 18 mois maximums, ils sont renvoyés et sont plus jamais repris, même en intérim.

Les conditions de travail se cessent de s’aggraver, à tel point que les accidents de travail se multiplient. Depuis quatre ans, il y a 650 accidents de travail déclarés par an sur l’ensemble de l’usine. Et les salariés sont persuadé que la situation va empirer avec le passage annoncé à 37 véhicules par heure. A cela, s’ajoute des pressions, des sanctions abusives que la direction inflige depuis plusieurs mois. Par exemple, plusieurs travailleurs ont eu une journée de mise à pied parce qu’ils ne portaient pas de bouchon d’oreille ; ou encore, un autre a été mis à pied un jour car il avait le sourire et le chef de département a estimé qu’il n’était pas dans son état normal.

Autre exemple : la direction fait également la chasse aux « inaptes au travail ». En effet, plusieurs travailleurs sont menacés de licenciement, parce que la direction les juge « inaptes à tous poste » alors qu’ils ont été victimes d’un accident de travail. A tout cela s’ajoute, après la journée de travail, des « contrôles aléatoires », c’est-à-dire des fouilles de sac à la sortie de l’usine.

Dans les ateliers, dans les services, les travailleurs sont de plus en plus nombreux à discuter, de la politique révoltante de la direction. Ainsi, vendredi 6 juillet plus de 70 travailleurs ont cessé le travail contre toutes ces sanctions, ces brimades, en fait contre la politique de la direction. La CGT appelait de nouveau à d’autres débrayages mercredi 11 juillet. Il est certain que la colère s’exprimera et se manifestera de nouveau.

 

 

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