SPB (Le Havre) : « Salariés en colère »24/09/20202020Brèves/medias/breve/images/2020/09/Photo_SPB_.JPG.420x236_q85_box-0%2C60%2C640%2C420_crop_detail.jpg

Brève

SPB (Le Havre)

« Salariés en colère »

Illustration - « Salariés en colère »

C’est avec ces mots que les travailleurs de SPB, un coutier spécialisé dans l'assurance des moyens de paiement, des voyages, ou des téléphones, ont exprimé leur colère lors de la manifestation du 17 septembre.

En juin dernier, leur patron a en effet profité de la situation pour annoncer un plan social, à la mode du moment, c’est-à-dire « en visio ». Quel courage ! Ce plan prévoit 68 licenciements au Havre (sur 470), le site historique, 121 en France et 230 dans le monde, sur un total de 1800 salariés.

L’entreprise s’est répandue dans la presse pour dire qu’elle était « le dos au mur » et que, quand il n’y a ni voyages, ni spectacles, ceux qui assurent les consommateurs ne font plus affaire. La situation sanitaire a bon dos : les sinistres que SPB aurait eu à indemniser ont chuté de 80 %, et le Covid a donc pu lui être favorable dans certains domaines. En outre, cette entreprise a fait 3,5 millions d’euros de bénéfices en 2019. Avec 250 millions d’euros, son dirigeant-propriétaire, Jean-Marie Guian, fait partie des 500 plus grandes fortunes du pays. Ce patrimoine pourrait faire vivre pendant un an presque 7000 salariés payés 1800 euros mensuels, cotisations comprises.

La colère des travailleurs, dont nombre de femmes et d’employés plutôt jeunes, est entièrement justifiée. Ils doivent pouvoir contrôler les comptes de l’entreprise et ceux de leur patron. Tous les emplois doivent être maintenus.

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