Charleval (Eure) : Sealynx s’en prend aux travailleurs pour les profits de Renault !01/07/20182018Brèves/medias/breve/images/2018/07/Photo_Sealynx.jpg.420x236_q85_box-0%2C78%2C1500%2C921_crop_detail.jpg

Brève

Charleval (Eure)

Sealynx s’en prend aux travailleurs pour les profits de Renault !

Illustration - Sealynx s’en prend aux travailleurs pour les profits de Renault !

L’usine Sealynx-International de Charleval dans la vallée de l’Andelle produit des joints en caoutchouc, notamment destinés aux portières de voitures. C’est Renault son principal client (à 85 % encore récemment). Depuis les années 2010, l’entreprise est passée par les mains de quatre repreneurs éphémères et par deux procédures de redressements judiciaires.

Comme bien des sous-traitants de l’automobile, Sealynx est à la merci de ses donneurs d’ordre et se livre à une chasse aux coûts effrénée, passant par d’incessantes réductions d’effectifs. De 2 000 en 1990, l’effectif a fondu jusqu’à 425 plus 200 intérimaires aujourd’hui. La dernière manœuvre en cours de la direction consiste à réaliser une partie de la production en Roumanie avec des machines de Charleval. On comprend que cela ne soit pas du goût des travailleurs concernés, car au final c’est 70 personnes qui se trouveraient sur le carreau dont 60 intérimaires.

Aussi vendredi 22 juin, des délégués s’étaient opposés au démontage et à l’enlèvement de deux presses, opération pour laquelle la direction n’avait même pas pris la peine de procéder aux consultations obligatoires. La direction a assigné en justice huit d’entre eux et leur réclame collectivement 3 000 € de dommages et intérêts.

Mais à combien se chiffreraient les dommages subits par les travailleurs si le plan de Sealynx entrait en application ?

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