Comme en 2014, Frédéric Podguszer conduira à Rouen la liste « Lutte ouvrière : faire entendre le camp des travailleurs »22/02/20202020Presse/medias/articlepresse/images/2020/02/frederic-podguszer-lutte-ouvriere-elections-municipales-rouen_26626084_20200220190345.jpg.420x236_q85_box-55%2C0%2C963%2C511_crop_detail.jpg

Article de presse

Municipales 2020 à Rouen : Lutte ouvrière présente une liste pour porter une voix anticapitaliste

Comme en 2014, Frédéric Podguszer conduira à Rouen la liste « Lutte ouvrière : faire entendre le camp des travailleurs »

Illustration - Comme en 2014, Frédéric Podguszer conduira à Rouen la liste « Lutte ouvrière : faire entendre le camp des travailleurs »

«Quand j’étais jeune, on m’a dit que mes idées révolutionnaires me passeraient avec l’âge. » Quarante ans de militantisme plus tard, Frédéric Podguszer, 56 ans, mécanicien à Renault Cléon, ne voit pas comment il pourrait arrêter de se battre pour la cause prolétarienne tant son idéal de société n’a jamais semblé aussi éloigné.

Le voilà donc de nouveau candidat aux élections municipales à Rouen pour Lutte ouvrière. Candidat aux deux dernières élections législatives, numéro 2 sur la liste LO aux municipales de 2008, puis tête de liste en 2014, le Rouennais, installé dans le quartier Saint-Sever, rempile. « On a déposé notre liste la semaine dernière et reçu le récipissé définitif hier [mercredi 19 février 2020] », détaille-t-il pour expliquer sa prise de contact « tardive » avec la presse.

« La dictature des actionnaires »

En tant que « communistes révolutionnaires », leur programme tient en une ligne : « En finir avec la dictature des actionnaires sur la société. On est bien conscients de ce qu’est une vraie dictature mais les actionnaires décident tout seuls, explique-t-il. Si Renault ferme [une usine], ils ne demanderont pas aux salariés, ni au maire, ni au député leur avis. »

Pour Lutte ouvrière, ces élections municipales sont l’occasion de défendre leur revendication de sortir du capitalisme et « de se compter sur ces idées-là ». Conscients qu’ils ne gagneront pas ces élections - ils ont réalisé 1,91% des suffrages en 2008 et 1,03% en 2014. Leur liste veut être « les yeux et les oreilles de la classe ouvrière au sein du conseil municipal. On sera ses porte-parole, on relaiera ses problèmes. »

Dans ces conditions, « ce ne sont pas les municipales qui changeront le quotidien des gens, mais la mairie pourrait, par exemple, soutenir les gens qui se battent et proposer des locaux aux grévistes. » Le 15 mars, « on propose à ceux qui votent encore de voter pour un changement radical de société ». Et pour « mettre à bas la loi de l’argent, ça passe par l’expropriation des actionnaires ». Car « c’est notre survie qui se joue. Des gens vont se retrouver à la rue pour continuer d’engraisser des personnes qui ne travailleront jamais de leur vie. »

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