Mélanie Peyraud, tête de liste du parti d’extrême gauche Lutte ouvrière pour les élections municipales à Évreux, a constitué une équipe qui se veut représentative du « camp des travailleurs ».03/03/20202020Presse/medias/articlepresse/images/2020/03/a20190410t070207-m-10-65-52-136-gb_26645601_20200226164728.jpg.420x236_q85_box-55%2C0%2C963%2C511_crop_detail.jpg

Article de presse

La liste de Mélanie Peyraud à Évreux veut casser les codes de la gestion municipale

Mélanie Peyraud, tête de liste du parti d’extrême gauche Lutte ouvrière pour les élections municipales à Évreux, a constitué une équipe qui se veut représentative du « camp des travailleurs ».

Illustration - Mélanie Peyraud, tête de liste du parti d’extrême gauche Lutte ouvrière pour les élections municipales à Évreux, a constitué une équipe qui se veut représentative du « camp des travailleurs ».

Les faibles résultats obtenus lors des précédents scrutins (0,97 % des suffrages exprimés lors des Européennes de 2019 ; 1,04 % lors des législatives de 2017 et 2,15 % lors des municipales de 2014 à Évreux), n’ont pas entamé la motivation de Mélanie Peyraud. L’enseignante de 36 ans, tête de liste Lutte ouvrière (LO) pour les élections municipales à Évreux, se dit plus que jamais « renforcée. On sait que nos idées ont un écho dans le monde du travail. »

La tête de la liste « Faire entendre le camp des travailleurs », en campagne dans la capitale de l’Eure depuis le mois de septembre, assure n’avoir eu aucune difficulté à rassembler autour d’elle. Mélanie Peyraud se déclare également « très fière » de présenter ses 44 colistiers. Une équipe composée « de membres du monde du travail, qui reflètent le camp des travailleurs ». La liste a été déposée à la préfecture de l’Eure le 11 février, et rapidement validée.

Aucune promesse

Parmi les candidats à la mairie d’Évreux, des hommes et des femmes âgés de 23 à 78 ans, des actifs (enseignants, employés, hospitaliers, mères de famille...), des retraités, des frères et des couples, qui « produisent la richesse de ce pays ». À quelques exceptions près, la quasi-totalité des membres de la liste résident dans les quartiers prioritaires de la ville : La Madeleine, Évreux et Navarre. « C’est quand même là que vivent les classes populaires », justifie Mélanie Peyraud.

La ligne de la candidate est la même d’élection en élection : « Faire entendre le camp des travailleurs. Nous avons des intérêts particuliers à défendre face au camp des patrons, scande la jeune femme, professeure d’Histoire-géographie dans un collège à Bobigny (93). C’est en se battant que l’on pourra changer les choses. »

Des élus qui se feront les « porte-paroles » des travailleurs, voilà la profession de foi de Mélanie Peyraud. Elle revendique de ne faire « aucune promesse », mais, en tant que représentante d’un parti d’extrême gauche, communiste et révolutionnaire, elle ambitionne de « casser les codes de la gestion municipale telle qu’elle est connue ».

La candidate se dit « assez remontée contre les politiciens qui font penser que le maire peut jouer sur des leviers comme l’emploi. Tous nos problèmes quotidiens ne sont pas du ressort du maire. »

Plus qu’un programme, Mélanie Peyraud défend un combat, et assure que « le conseil municipal de demain devra se battre. On n’annonce pas la simplicité. Mais tout ce que les travailleurs ont obtenu, ils l’ont eu par leurs luttes. »

Mélanie Peyraud et Yoann Le Miller animeront une réunion publique mercredi 4 mars, à 18 h à la Maison de quartier de La Madeleine, place Kennedy, à Évreux.

L’occasion pour le binôme de porter un message : «   Si les électeurs portaient à la tête de la municipalité des femmes et des hommes qui partagent leurs difficultés, elle serait un point d’appui dans toutes les luttes contre les capitalistes, les notables locaux et l’État. Elle associerait à ses décisions les travailleurs, français ou étrangers, avec ou sans papiers, les chômeurs, les retraités, les associations et les syndicats. Elle ferait appel à eux chaque fois que les autorités tenteraient d’interdire ses décisions favorables aux plus démunis. Elle ferait tout pour que, dans la vie municipale, s’impose une forme de démocratie des ouvriers, au travers de laquelle leurs intérêts s’opposent à ceux des riches.   »

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