La Rochelle (Charente-Maritime) : Ammonitrates à Chef-de-Baie23/08/20202020Brèves/static/common/img/contenu-min.jpg

Brève

La Rochelle (Charente-Maritime)

Ammonitrates à Chef-de-Baie

Deux entrepôts de nitrate d’ammonium dans la zone industrielle de Chef-de-Baie sont hautement explosifs : l’un, Borealis, est classé Seveso « seuil haut » car il stocke plus de 2 500 tonnes ; l’autre, Poitou-Charentes Engrais, Seveso « seuil bas », stocke plus de 350 tonnes, à côté de Borealis. La quantité stockée exacte n’est pas connue. Une association de riverains la chiffre à 6 250 tonnes minimum, soit 2,3 fois la quantité qui vient de raser Beyrout, et 20 fois celle qui a explosé à AZF Toulouse en 2001.

Chaque semaine, deux convois ferroviaires de 1 200 tonnes traversent La Rochelle pour approvisionner Borealis. Et de multiples convois routiers en partent. Et la zone portuaire de Chef-de-Baie-La Pallice compte 4 autres sites Seveso « seuil haut ».

Il va sans dire que l’explosion de ces sites raserait l’agglomération de La Rochelle. Et l’explosion du plus petit entraînerait celle de l’autre !

D’une part, il est aberrant de stocker ces engrais agricole dans une agglomération. Et pour une raison d’économie, car l’alternative serait d’ouvrir une gare de fret ferroviaire en zone rurale.

D’autre part, les riverains ont raison de ne pas être rassurés par les discours officiels selon lesquels la France n’est pas le Liban, alors qu’une visite de la Dreal (Direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement) en 2016 avait signalé des équipements abandonnés sur le site de Borealis et des documents ne permettant pas de connaître les engrais stockés. Et en 2005, un incendie avait touché une usine d’engrais classée Seveso à Parthenay (Deux-Sèvres). Les leçons de l’accident d’AZF n’ont manifestement pas été tirées.

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