Contre le chômage, subventionner les licencieurs ou imposer la répartition du travail ?19/05/20212021Brèves/medias/breve/images/2021/05/alain_rousset.jpg.420x236_q85_box-34%2C0%2C578%2C306_crop_detail.jpg

Brève

Contre le chômage, subventionner les licencieurs ou imposer la répartition du travail ?

Illustration - Contre le chômage, subventionner les licencieurs ou imposer la répartition du travail ?

Le président de la région Alain Rousset est content de son bilan concernant l’emploi. Selon lui, la région est celle qui aurait créé le plus d’emploi en 2019 et qui aurait le mieux résisté à la crise. Cette autosatisfaction bien mal placée ne peut masquer le fait qu’ici comme ailleurs, le chômage fait des ravages. Le nombre de chômeurs dans la région est de 512 000 (catégories A, B, C). Il a crû de près de 20 000 personnes en un an et de plus de 150 000 en dix ans.

La région n’a pas mieux résisté que les autres à la crise : les entreprises qui voulaient licencier l’ont fait. Ainsi dans l’aéronautique, selon l’INSEE, au moins 2500 emplois ont été supprimés pendant que l’État déversait 15 milliards dans la filière. Airbus et Dassault, les principaux donneurs d’ordre, ont sabré les emplois dans la sous-traitance. De Pau à Rochefort et à Châtellerault, en passant par Mérignac et Marmande, nombreuses sont les entreprises qui ont licencié 50, 100 ou 200 emplois.

Face à cette véritable guerre sociale, la région a fait la seule chose qu’elle sait faire : signer des chèques au patronat licencieur, des chèques qui, avec les milliards de l’État, sont allés grossir les profits des grandes entreprises. Ainsi Dassault, Airbus, Safran annoncent chacun en pleine crise des centaines de millions d’euros de bénéfices.

Contre le chômage, il faudra prendre sur les profits accumulés par les actionnaires pour répartir le travail entre tous. Il n’y a pas d’autre solution. Le bulletin de vote ne permettra pas d’atteindre cet objectif, seules des luttes massives le permettront. Mais en votant Lutte ouvrière, les travailleurs pourront affirmer que tel est leur programme tout en rejetant les partis qui servent la soupe au patronat.

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