Livreurs à vélo (Bordeaux) : Des travailleurs sans-papiers s'organisent et dénoncent leur condition22/05/20232023Brèves/medias/breve/images/2023/05/livreurs1.jpg.420x236_q85_box-0%2C0%2C1920%2C1080_crop_detail.jpg

Brève

Livreurs à vélo (Bordeaux)

Des travailleurs sans-papiers s'organisent et dénoncent leur condition

Illustration - Des travailleurs sans-papiers s'organisent et dénoncent leur condition

Des travailleurs sans-papiers, travaillant comme livreurs à vélo pour Uber Eats ou Deliveroo, viennent de s’organiser en association à Bordeaux.

Pour obtenir leurs papiers, il leur faudrait un emploi déclaré et un domicile, et pour cela, il faut disposer d’une carte de séjour : voilà le cercle vicieux dans lequel ils sont enfermés. Les conditions d’obtention de papiers n’ont cessé de se durcir. Et quand les autorités semblent entrouvrir la porte de la régularisation, comme l’a fait une circulaire due à Valls et datant de 2012, c’est une hypocrisie de plus car elle réserve cette possibilité, « à titre exceptionnel et au cas par cas », à ceux qui peuvent justifier d’un emploi déclaré. Ce qui leur est justement impossible.

Travaillant tôt le matin jusque tard le soir pour 2,35 € la course, ils sont exploités par les plateformes qui savent pertinemment qu’une grande partie de leurs livreurs sont en situation irrégulière. Comme ils le disent: « Nous ne profitons pas du système : le système profite de nous ». Et c’est de grève dont ils parlent pour défendre leurs intérêts.

Ces travailleurs font partie de notre camp, le camp des exploités. Ils ont droit au soutien de tous les travailleurs.

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