Hôpital d'Angoulême (Charente)

On ferme la cancérologie et la pneumologie !

Brève
02/07/2021

Ces derniers jours, les malades du cancer ont été informés qu’ils ne seraient plus pris en charge et soignés à l’hôpital de Girac à Angoulême. Ils devront se déplacer à plus de cent kilomètres, à Poitiers ou Bordeaux, généralement en ambulance, quel que soit l’état de fatigue où les chimiothérapies et d’autre soins les mettent. La raison ? Il n y a plus de médecins oncologues – certains sont partis à la retraite et pas remplacés, d’autres sont en congé maladie, ou ont quitté l’hôpital. Une patiente, âgée, s’insurge : « je l’ai lu, relu (le courrier). Ils ne vont pas me faire un coup comme ça, c’est dangereux »..

Pour les mêmes raisons, le service de pneumologie ferme pour l’été. Seuls huit lits devaient rester ouverts sur une vingtaine à la suite de départs de médecins oncologues. Finalement, le service ferme faute de praticiens. Et le personnel est réaffecté ailleurs. Il a à noter que c’est ce service dont relevaient les malades du Covid, avant qu’ils ne soient dispatchés dans d’autres services.

Bien entendu, les départs et les arrêts maladie des médecins sont liés à leur ras-le-bol face à la charge de travail et aux contraintes qui leur sont imposées. Et la direction de l’hôpital s’est bien gardée d’anticiper, de recruter, obsédée qu’elle est par les économies de personnel et la recherche de la rentabilité, sur le modèle capitaliste.

Alors oui, aujourd’hui : hôpital = danger.

 

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