Getrag (Blanquefort) : Ford se retire, les emplois menacés11/09/20202020Brèves/medias/breve/images/2020/09/Capture_decran_2020-09-11_a_17.45.14.png.420x236_q85_box-140%2C0%2C1172%2C581_crop_detail.png

Brève

Getrag (Blanquefort)

Ford se retire, les emplois menacés

Illustration - Ford se retire, les emplois menacés

Le 28 août dernier, le groupe Ford annonçait qu’il retirait sa participation dans l’usine Getrag de Blanquefort, qui fabrique des boîtes de vitesse manuelles pour voitures. Un an après la fermeture de l’usine sœur de FAI, qui a supprimé 850 emplois directs, sans compter les emplois induits auprès des sous-traitants, ce sont encore une fois 800 emplois qui sont menacés par la volonté des patrons de Ford de faire des économies sur le dos des travailleurs.

Il y a cinq ans, les patrons de Getrag, entreprise appartenant jusqu’ici à 50 % à Ford, et à 50 % à l’équipementier Magna, avaient fait le chantage à l’emploi, conditionnant le développement d’un nouveau modèle au renoncement, par les ouvriers, à la prime d’intéressement et à un « accord » dit de modération salariale. Tout en investissant au minimum, l’entreprise a intensifié l’exploitation, à travers les cadences, les bas salaires et les heures supplémentaires. Et maintenant, tout laisse à penser que Ford se débarrasse de ses parts dans l’usine pour permettre de la liquider sans qu’on puisse lui demander des comptes.

Un rassemblement associé à un appel à débrayage pour le personnel de GeTrag a eu lieu jeudi 10 septembre devant les portes de l’usine. Les syndicats demandent des garanties à Ford, sous forme de commandes et d’engagements financiers. Mais quelles que soient leurs revendications, les travailleurs de GeTrag ne peuvent compter que sur leurs luttes et leur détermination. Ils ont appris de l’exemple de leur voisin FAI que la parole d’un patron ne vaut pas grand-chose et que l’État ne contraindra jamais les patrons à quoi que ce soit : il n’est qu’à voir comment il distribue actuellement les milliards, à la faveur de la crise du Covid, à des groupes comme Air France ou Renault alors même qu’ils licencient.

Les patrons de GeTrag ont continué à travers la crise du Covid, et continuent encore, à réclamer des ouvriers des cadences maximum. Ils infligent aux travailleurs la double peine : aujourd’hui les cadences, plus tard le licenciement. Il faudra au contraire imposer, à GeTrag comme dans toutes les entreprises, de travailler moins et moins vite pour que tous les travailleurs aient un emploi, en prenant sur les profits pour maintenir les salaires.

Partager