Journal Charente Libre

Grève contre la fermeture de l’Imprimerie et les licenciements

Brève
08/07/2021

Mardi 6 juillet, le quotidien Charente Libre n’a pas paru. La plus grande partie des salariés ont fait grève contre l’annonce faite par le directeur au conseil économique et social (CSE)  du groupe Sud-Ouest, propriétaire de Charente Libre, de fermer l’imprimerie d’Angoulême en 2022, ce qui menace plus d’une vingtaine d’emplois. Le contenu rédactionnel serait envoyé et imprimé à Bordeaux, puis les exemplaires acheminés quotidiennement par trois camions à Angoulême. Il en irait de même d’ici 2023 pour le quotidien République des Pyrénées à Pau, aussi propriété du groupe Sud-Ouest.

Le directeur argue de la baisse des ventes du journal papier et des recettes publicitaires, disant que « trois imprimeries (Angoulême, Bordeaux, Pau), c’est  trop ». Et prétextant une « forte dégradation des indicateurs financiers, conduisant à des pertes d’ici 4 ou 5 ans ».

C’est une allégation biaisée, alors même que le groupe est notoirement bénéficiaire actuellement.

Quant aux travailleurs, on leur propose ou des licenciements négociés, ou une mutation à Bordeaux – d’autant plus inacceptable pour eux que beaucoup ont dépassé la cinquantaine, avec une famille, une maison sur place… dit un syndicaliste.

Pourquoi la précipitation dans cette décision ? Le directeur ne cache pas que cela découle « des délais très courts imposés par le gouvernement pour bénéficier d’aides dans le cadre du plan de restructuration des imprimeries des journaux ».

En somme, le groupe Sud Ouest veut  faire plus d’argent en se débarrassant des travailleurs et en plus, empocher pour cela l’argent de l’Etat !

Ce plan contre l’emploi des salariés est scandaleux. Il doit être mis en échec. Le groupe Sud-Ouest a de l’argent et si la charge de travail diminue, il faut répartir le travail en préservant l’emploi et les salaires.

  

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