Cadmium à la Saft : : les empoisonneurs courent toujours13/03/20212021Brèves/medias/breve/images/2021/03/IMG_05321001002.jpg.420x236_q85_box-0%2C92%2C240%2C228_crop_detail.jpg

Brève

Cadmium à la Saft :

les empoisonneurs courent toujours

Illustration - les empoisonneurs courent toujours

Vendredi 12 mars, 40 salariés et ex-salariés de Saft à Nersac en Charente (maintenant filiale de Total) se sont déplacés à Bordeaux pour assister à l’audience de la cour d’appel. Ils s’étaient donnés rendez-vous pour suivre le procès qu’ils ont engagé contre leur patron pour les avoir exposé au cadmium pendant des années.

Le Cadmium est un métal lourd et très toxique utilisé dans la fabrication de batteries haute technologie. En 2014, ils étaient plus de 400 à manipuler ce produit. Plusieurs d’entre eux ont développé des cancers atteignant les organes vitaux (foie, rein, pâncreas) et certains sont décédés.

Les travailleurs de Saft ont engagé le combat en 2012. Leur patron a utilisé tous les recours juridiques pour ne pas reconnaitre sa responsabilité dans l’empoisonnement de leurs collègues. En 2016 le tribunal correctionnel d’Angoulême a reconnu la responsabilité de Saft Nersac et a condamné l’employeur et son dirigeant de l’époque à payer une amende de… 10 000 euros.

Mais Saft Nersac a fait appel et a obtenu la relaxe. Les salariés ont alors fait un pourvoi en cassation, qui a effectivement a cassé l’arrêt de la cour d’appel et renvoyé l’affaire devant une autre cour d’appel. C’est cette audience qui devait se tenir ce vendredi 12 Mars à Bordeaux.

Mais aucun dirigeant de Saft Nersac ne s’est déplacé et la cour a renvoyé le procès au 2 juillet prochain. Cela n’a pas entamé le moral des travailleurs qui ont conscience que leur combat risque d’être long. Ils ont tenu une assemblée générale devant  le tribunal et se sont donnés pour objectif de revenir le 2 juillet.

Comme pour l’amiante les patrons ne reconnaissent jamais leurs responsabilités d’empoisonneurs mêmes quand les faits sont avérés. Ils utilisent tous les recours possibles pour faire trainer les procès en comptant sur la lassitude des plaignants ou… de leurs descendants !

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