Communiqué de la liste Lutte ouvrière

Communiqué de la liste Lutte ouvrière – Faire entendre le camp des travailleurs à l’élection municipale de La Rochelle

En votant pour la liste Lutte ouvrière – Faire entendre le camp des travailleurs, les électrices et électeurs du monde du travail, à La Rochelle comme dans 240 villes, ont pu exprimer leur rejet de la politique du gouvernement de Macron au service des capitalistes, et de ses représentants locaux, MM. Falorni et Fountaine, et leurs alliés. Ils ont pu surtout affirmer leur rejet d’un ordre social qui permet l’enrichissement de quelques uns au prix d’une exploitation accrue des salariés et du rejet d’un nombre croissant de travailleurs dans la misère.

Pour modeste qu’il soit, notre score à La Rochelle (236 voix, 1,22 %) exprime qu’un certain nombre d’électeurs sont prêts à aller à contre-courant de la résignation et de l’électoralisme. Ce score traduit même une légère progression en pourcentage par rapport à l’élection municipale de 2014 (269 voix, 1,01 %), et y compris en voix par rapport à l’élection européenne de 2019 (162 voix, 0,64 %), malgré l’abstention historique de cette année. Il témoigne de la présence, à La Rochelle comme dans un certain nombre de villes, d’un courant politique qui conteste la dictature du grand capital et qui est convaincu qu’il est nécessaire de la renverser. C’est important pour l’avenir.

L’épidémie de coronavirus elle-même, que les hommes finiront par maîtriser, met en lumière les ravages de l’organisation capitaliste de la société. En France comme dans de nombreux pays, la course à la rentabilité et aux économies affaiblit depuis de longues années le système hospitalier au point de l’asphyxier. Il est de moins en moins à même de faire face à ses tâches ordinaires et, à plus forte raison, à l’imprévu.

Le gouvernement réduit aujourd’hui les activités sociales et éducatives. Mais, dans l’industrie, automobile, aéronautique ou nautique par exemple, les chaînes de production continuent de tourner, au mépris de la santé des salariés qui sont regroupés à plusieurs centaines, pour le profit d’Airbus ou PSA, ou à La Rochelle, Fountaine-Pajot, Alstom, Solvay. On manque de masques, de gel hydro-alcoolique, de respirateurs, mais il faut produire des bateaux de luxe ! Ce mépris de classe provoquera peut-être l’explosion sociale.

La crise boursière découlant de l’agitation spéculative des groupes financiers, est une menace plus grave encore que le coronavirus. Elle est l’expression de la faillite du système économique et social actuel.

La renaissance d’un mouvement ouvrier révolutionnaire, indispensable pour combattre et vaincre la dictature du capital, n’est pas une affaire électorale. Elle exige l’irruption des exploités sur la scène politique.

Lutte ouvrière fait appel à tous ceux qui se sont reconnus dans la politique qu’elle a défendue, pour qu’ils apportent leur contribution à ce que le « camp des travailleurs » se donne un parti qui représente ses intérêts de classe et qui se donne pour but l’émancipation de la société.