Communiqué

Communiqué d’Élisabeth FAUCON, porte-parole régionale de Lutte Ouvrière

Un virus dangereux, une organisation sociale criminelle

Communiqué d’Élisabeth FAUCON, porte-parole régionale de Lutte Ouvrière : Un virus dangereux, une organisation sociale criminelle
Un virus dangereux, une organisation sociale criminelle
L’épidémie continue de s’étendre. Le personnel soignant nous supplie de respecter le confinement le plus strict. Et à quoi pensent les industriels ? À redémarrer leurs usines au plus vite comme ici Legrand qui fait reprendre l'activité dans certains ateliers. Ce n’est pas que le gouvernement leur impose de fabriquer masques, gants, tests, respirateurs et médicaments derrière lesquels courent toujours les personnels de santé après dix semaines de mobilisation. Non, son plan de guerre, avec 345 milliards injectés dans l’économie, avec les injonctions de ses ministres, c’est tout faire pour assurer la continuité des affaires et rassurer les spéculateurs. Et pour les travailleurs, ce sera des sacrifices exceptionnels : des semaines de travail de 60 heures et le vol de RTT et de semaines de congés payés à ceux qui sont au chômage technique ou là où l’activité est réduite. A Legrand, la direction, après avoir traîné des pieds – en imposant des RTT - pour discuter d’un accord de chômage partiel, donne déjà le ton, en voulant prendre encore 6 jours de congés et 10j de RTT. Et il n’est même pas question qu’elle compense les pertes de salaires. Ce serait pourtant une miette pour ce groupe côté au CAC 40 et qui a augmenté sa richesse de 10 % l’an dernier. Le président Macron parle de guerre. Comme dans toutes guerres, il y a les troupes, la chair à canon, constituées par les travailleurs : les hospitaliers, les ambulanciers, les auxiliaires de vie, les éboueurs, les salariés de la distribution, de l’entretien, des transports, de l’énergie ou les ouvriers de l’agroalimentaire, de la chimie ou de la pharmacie… qui montent au front au péril de leur vie. De l’autre côté, il y a les profiteurs de guerre, les industriels et les banquiers planqués à l’arrière qui cherchent à exploiter la situation. Sous couvert d’union nationale contre le virus, l’exploitation et la lutte de classe continuent. Les travailleurs doivent résister aux pressions et à l’appel aux sacrifices ! Ils doivent discuter, s’organiser, demander des comptes à tous ceux qui sont responsables de cette catastrophe, en attendant de remettre en cause cette organisation de l’économie et de la société.
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