3 questions à... Antoine Colin, militant Lutte ouvrière à La Rochelle10/03/20192019Presse/medias/articlepresse/images/2019/03/20190302_SO_interviewAC_caravane_1er_mars.jpg.420x236_q85_box-0%2C242%2C411%2C473_crop_detail.jpg

Article de presse

Sud-Ouest (La Rochelle)

3 questions à... Antoine Colin, militant Lutte ouvrière à La Rochelle

Illustration - 3 questions à... Antoine Colin, militant Lutte ouvrière à La Rochelle

1 Les militants de Lutte Ouvrière sont allés à la rencontre de la population ce vendredi à La Rochelle. Pourquoi êtes-vous mobilisés ?

Nous venons tous les deux mois à peu près. L’idée est de discuter des choses à changer dans la société avec les travailleurs, la population, les jeunes. Le mouvement des gilets jaunes a eu le grand mérite de mettre les vrais problèmes des travailleurs sur le devant de la scène. Le pouvoir d’achat, la hausse des salaires, des embauches sur des vrais emplois, pas des emplois précaires : dans les services publics, les hôpitaux, les écoles... L’objectif est donc à la fois de prendre le pouls et de faire connaître nos idées. Il y a aussi les élections européennes qui approchent, donc l’idée est aussi de faire connaître la candidature de Nathalie Arthaud et Jean-Pierre Mercier.

2. Rencontrez-vous du succès à travers ces initiatives ?

Les travailleurs sont touchés par les perspectives que nous défendons. Pour nous, ce sont eux qui devraient contrôler la société. Les patrons ne savent rien faire. Ceux qui possèdent les entreprises ne savent même pas comment elles fonctionnent. Ce sont les salariés qui font tout mais ils ne prennent aucune
décision. C’est un des retours que nous avons et avec lequel nous sommes complètement en accord. Nous pensons que c’est à nous (les travailleurs, NDLR) de contrôler les décisions, les comptes des entreprises mais aussi d’avoir la liberté de dénoncer les malversations de ces dernières dont nous sommes témoins.

3. Quels sont les profils des gens que vous rencontrez ?

Il y a des personnes intéressées, d’autres moins. Nous allons aussi vers les gens ; beaucoup d’entre eux n’ont pas l’habitude de s’intéresser à la politique. Parfois, il y a besoin de faire le premier pas. Sur le Vieux Port, les profils sont diversifiés. C’est beaucoup moins hétérogène lorsqu’on fait du porte à porte dans les cités. C’est plus populaire. Nous rencontrons beaucoup de travailleurs pauvres qui ont du mal à finir leur fin de mois. Nous discutons aussi avec des jeunes, pas forcément issus des milieux populaires, mais qui sont révoltés par les conséquences du capitalisme : sur l’environnement, la planète, le taux de chômage, les guerres, etc. Et il est vrai que la situation est inquiétante.

Recueilli par Sami Mouafik

Droits de reproduction et de diffusion réservés © Journal Sud-Ouest édition La Rochelle du 2 mars 2019 page 15

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