Régionales en Nouvelle-Aquitaine :  cinq questions à… Guillaume Perchet

Article de presse
14/06/2021

© Crédit photo : Photo Thibault Toulemonde/”Sud Ouest”

Extraits :

1. Pourquoi voulez-vous présider la Nouvelle-Aquitaine ?

La Région est un rouage de ce même État qui a démontré pendant cette crise qu’il était au service exclusif de la classe dominante, la classe capitaliste. Aux dizaines de milliards déversés par l’État, qui ont permis aux actionnaires de sauver leurs fortunes et à la Bourse de battre de nouveaux records, la Région a ajouté des dizaines de millions. Mais pour les travailleurs, cela a été chômage et salaires amputés.

Dans la Région, 80 000 travailleurs ont perdu leur emploi pendant la crise, 20 000 n’en ont pas retrouvé dont plus de 2 500 dans l’aéronautique, alors que les grands patrons de cette filière ont reçu 15 milliards d’euros de subventions et ont annoncé, comme Safran et Dassault, des centaines de millions de bénéfices. De la gauche à l’extrême droite, tous veulent se mettre au service du patronat local. Le seul vote utile pour les travailleurs est le vote Lutte ouvrière pour faire entendre leur camp, affirmer que les ouvriers, les employés de la santé, de l’enseignement, des usines et des magasins, ceux qui font tourner toute la société doivent la diriger.

2. Votre première mesure pour les transports ?

Les transports régionaux devraient être gratuits. Ils servent à beaucoup pour aller travailler, ils devraient être financés intégralement par le patronat. Mais encore faut-il qu’il y ait des trains en nombre. Il faut donc rouvrir les lignes et les gares qui ont été fermées ces dernières années au nom de la rentabilité. Il faut réembaucher massivement à la SNCF. Cela va à l’inverse des politiques menées par tous les gouvernements passés, de gauche comme de droite. Et ce n’est pas le Conseil régional qui est en capacité de changer cela. Ce sont les travailleurs, les cheminots, les usagers qui ont la force de le faire.

3. Votre première mesure pour la jeunesse ?

Après la crise sanitaire, les files alimentaires et le confinement dans des logements exigus, c’est le chômage qui attend de nombreux jeunes. Il faut contraindre les entreprises, les grandes en particulier, à embaucher en répartissant le travail entre tous, en prenant sur leurs profits et les fortunes des actionnaires pour faire en sorte que tous aient un travail et un bon salaire.

4. Votre première mesure pour les entreprises ?

Sous prétexte de développer l’emploi, le Conseil régional s’est fait une spécialité de signer des chèques aux entreprises. Mais que ce soit Ford, Stelia, Lauak, Creuzet… la liste est longue des entreprises qui ont pris l’argent public et qui ont licencié. Pour que les travailleurs sauvent leur peau, pas d’autre issue que d’imposer leur contrôle sur la marche des entreprises.

5. Votre première mesure pour l’agriculture ?

Les petits agriculteurs sont écrasés sous la domination des banques, de la grande distribution et de l’industrie agro-alimentaire. Il faudra retirer à ces grandes entreprises leur pouvoir de nuisance en les expropriant et en les mettant sous le contrôle des travailleurs et de la collectivité. Les agriculteurs comme les salariés pourront ainsi vivre de leur travail.

Par Benoît Lasserre - b [dot] lasserre [at] sudouest [dot] fr

Lire l'article en ligne