Ils défendent le camp des travailleurs15/02/20202020Presse/medias/articlepresse/images/2020/02/20200215_photo_presentation_liste.jpg.420x236_q85_box-56%2C0%2C944%2C500_crop_detail.jpg

Article de presse

Sud-Ouest édition La Rochelle/Rochefort

Ils défendent le camp des travailleurs

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Les sept candidats réunis sur scène, dans la salle des fêtes de Villeneuve ©JEAN-CHRISTOPHE SOUNALET

Lutte ouvrière – Antoine Colin présente sa liste qui entend « servir de point d’appui au combat des travailleurs »

« La liste a été déposée en préfecture lundi dernier. » C’est officiel, Lutte ouvrière présente à son tour une liste aux municipales à La Rochelle. Elle sera conduite par Antoine Colin, 48 ans, enseignant chercheur en mathématiques et en histoire de l’astronomie à l’université, qui participe pour la troisième fois au scrutin local. Autour de lui, « des ouvriers, conducteurs de bus, maçons, étudiants salariés, marins pêcheurs, auxiliaires de vie, techniciens, aides soignantes, employées de ménage » qui entendent défendre « le camp des travailleurs », dans le sillage du mouvement de grève des cheminots, qui génère « beaucoup de sympathie dans le monde du travail ». « C’est l’occasion de prolonger le combat et de donner des perspectives. »

Antoine Colin ne cache pas qu’il ne mènera pas campagne sur des thèmes locaux, et « certainement pas en faisant des promesses locales ». « Ce n’est pas possible à l’échelle d’une seule commune de changer la vie des travailleurs. » Surtout quand « l’économie capitaliste vit une crise de longue durée », que « les classes populaires sont appauvries » au point que « le patronat compte sur l’État pour distribuer des aides », aux dépens des services publics.

Pour lui, les « 82 millions d’euros pour financer le projet de territoire zéro carbone sont autant de subventions pour le patronat local ».

« Étendre la grève »

Lutte ouvrière attaque autant « le maire capitaliste et ses sbires Falorni et Soubeste » que l’extrême droite et le Rassemblement national, « un parti anti-ouvrier tout autant que celui de Macron » qui, « dans les quelques communes qu’il dirige depuis 2014, a pris des arrêtés anti-mendicité, supprimé les cantines gratuites pour les enfants des familles les plus pauvres, expulsé une association d’entraide telle que le Secours populaire et continue de diviser les travailleurs ».

Le parti espère faire son entrée au sein de la municipalité pour servir de « point d’appui au combat des travailleurs contre les licenciements, les expulsions locatives, contre les logements vides ». « Une municipalité ouvrière chercherait par tous les moyens à étendre la grève et à instaurer une démocratie ouvrière, en associant à ses décisions les travailleurs et la population. Même en minorité dans un conseil municipal, les élus de Lutte ouvrière pourraient être les yeux et les oreilles des classes populaires, les porte-paroles de leurs intérêts contre ceux des riches, les promoteurs et les capitalistes qui vivent aux crochets de notre société, et les notables qui les arrosent. »

Pour Antoine Colin, même s’il y a eu des discussions avec les militants d’autres listes de gauche, celle qu’il conduit est « la seule qui dit que la classe ouvrière est la solution à l’ensemble des problèmes de la population ». Du reste, « l’étiquette ne garantit pas quoi que ce soit ». « Jean-François Fountaine est soutenu par le Parti socialiste, on pourrait dire que La Rochelle est classée à gauche, comme à l’époque de Michel Crépeau, qui a pris les premiers arrêtés anti-mendicité. »

Frédéric Zabalza
f.zabalza@sudouest.fr

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