”La gestion de crise dans les hôpitaux me révolte” lance Nathalie Arthaud pour Lutte ouvrière26/11/20212021Presse/medias/articlepresse/images/2021/11/Capture_decran_2021-11-26_a_19.29.42.png.420x236_q85_box-0%2C0%2C534%2C301_crop_detail.png

Article de presse

Présidentielle

”La gestion de crise dans les hôpitaux me révolte” lance Nathalie Arthaud pour Lutte ouvrière

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Nathalie Arthaud, candidate Lutte ouvrière à la présidentielle, invitée de France Bleu Gironde - Capture d'écran France 3

Nathalie Arthaud, candidate à la présidentielle pour Lutte ouvrière, est en campagne pour la présidentielle à Bordeaux ce vendredi. Invitée de France Bleu Gironde, elle a notamment critiqué la gestion de la crise sanitaire dans les hôpitaux.

En campagne dans le sud-ouest, au Pays basque jeudi et à Bordeaux ce vendredi 26 novembre. Nathalie Arthaud, candidate à la présidentielle pour Lutte ouvrière, était l'invitée de France Bleu Gironde. Interrogée sur la gestion de la crise sanitaire par le gouvernement, elle a notamment pointé du doigt la situation des hôpitaux où la cinquième vague crée une nouvelle surcharge.

France Bleu Gironde : Un mot d'abord sur le tour de vis du gouvernement face à la 5e vague du Covid. Retour du masque en intérieur dans les lieux publics, une 3e dose de vaccin pour tous les adultes pour conserver son pass sanitaire. Qu'est-ce que ça vous inspire ? 

Nathalie Arthaud : Depuis le début, en matière de santé, ma référence c’est ce que disent les médecins donc c’est clair je me conforme à leurs prescriptions. Maintenant il y a quand même une chose qui me révolte dans cette gestion de crise, c’est ce qui se passe dans les hôpitaux. Encore une fois on se retrouve en panique, parce que les hôpitaux sont en permanence sur le fil du rasoir. 

Voulez-vous dire que le "quoi qu’il en coûte" a fonctionné partout sauf à l’hôpital ? 

Oui et ça c’est dingue. Ce n'est pas nouveau. Aujourd’hui tout se conjugue : bronchiolite, grippe, et Covid. Il faut embaucher massivement, former massivement, augmenter les salaires de façon à ce que les conditions de travail redeviennent dignes.

Le gouvernement a énormément soutenu les entreprises depuis le début la crise, il a eu tort ?

Les grandes entreprises ont été très heureuses de retrouver leurs salariés après la crise et c’est l’Etat qui les a aidées à tenir. Ces grands groupes devraient maintenant préserver tous ces emplois, y compris avec l'argent qu'ils ont eu de la part de l'Etat. J'ai bien en tête ArianeGroup qui annonce des licenciements aujourd'hui. Pour tous ces grands groupes, je ne comprends pas que cet argent de l'Etat ait été donné sans aucune contrainte, sans aucune obligation.

Chez ArianeGroup, ce sont 250 postes qui vont être supprimés en Gironde, 650 postes au total : l'aéronautique a beaucoup souffert de la crise, sans ce soutien, ça aurait pu être bien pire, non ?

Peut-être mais justement il y a de l’argent, énormément d’argent et il faut que cet argent et les richesses produites dans les grands groupes servent aux travailleurs. On a vu dans cette pandémie qu’il y avait ceux qui étaient essentiels, indispensables à la survie de la société. Je me battrai jusqu'au bout pour que ces femmes et ces hommes qui nous ont permis de nous nourrir, de continuer de fonctionner, qu’ils aient enfin droit à une vie digne. Et aujourd'hui, ils sont confrontés aux suppressions d'emplois, au cadences infernales, à des attaques systématiques, ça suffit. Nous sommes essentiels et nos conditions de vie doivent être prioritaires.

Bordeaux Métropole a voté le financement de la LGV Bordeaux-Toulouse et Bordeaux-Dax, c'est un projet que vous dénoncez ?

Le problème avec tous ces projets - mais c’est vrai pour tout dans cette société capitaliste - y compris pour les vaccins. C’est que tous ces projets servent d'abord à produire du cash, à produire des profits, des dividendes aux actionnaires, à faire du fric avant que de permettre aux besoins de la population. Oui ils permettent aussi de voyager mais c'est accessoire. Ce sont toujours les intérêts des bétonneurs, du BTP, ils seront bien servis. Est-ce que ce sont les intérêts de la population ? Je ne suis pas sûre. C'est exactement comme la vaccination. Aujourd'hui elle permet à certains de devenir millionnaires. Il y a toujours ces brevets, ils servent à rapporter à quelques uns, c'est toujours pareil, ce sont les profits avant la vie humaine, avant que d'être au service de la population.

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