Toulouse : 20 ans après l’explosion de l’usine AZF : « Total coupable, Etat complice »21/09/20212021Brèves/medias/breve/images/2021/09/art_LO_AZF_20_ans_du_21_09_2021_PHOTO.jpg.420x236_q85_box-0%2C318%2C2000%2C1443_crop_detail.jpg

Brève

Toulouse

20 ans après l’explosion de l’usine AZF : « Total coupable, Etat complice »

Illustration - 20 ans après l’explosion de l’usine AZF : « Total coupable, Etat complice »

Ce mardi 21 septembre, près de 300 personnes se sont rassemblés au rond point du 21 septembre pour le 20ème anniversaire de l’explosion d’AZF. Rappelons que cette explosion avait fait 31 morts, 22 000 blessés et des dizaines de milliers de logements détruits ou endommagés dans les quartiers populaires proches de l’usine.

Cette année c’est à l’appel de la CGT, de « l’association des sinistrés du 21 septembre » et de « l’association plus jamais ça » que ce rassemblement a été organisé, à 500 mètres de l’usine, loin de la commémoration avec les représentants de Total. Les différentes prises de parole ont été ponctuées par un slogan « Total coupable, Etat complice ».

L’entreprise AZF, filiale de Total a été reconnue coupable par la justice en décembre 2019, après trois procès et 12 mois d’audience ; coupable de défaillance dans la gestion de la sécurité et l’utilisation abusive de la sous-traitance. Pendant toutes ces années de procédures, les armées d’experts de Total ont tout fait pour disculper la responsabilité du donneur d’ordre Total, en commençant par détruire les preuves avant l’intervention de la police, mais aussi en répandant les rumeurs les plus folles relayées par des « journalistes » rétribués. Sans oublier des politiciens de droite et de gauche, comme certains « syndicalistes » de l’usine qui prenaient fait et cause pour les thèses de Total.

La justice a refusé de sanctionner Total, considéré comme intouchable. Elle s’est contentée de mettre en cause sa filiale, la condamnant à une amende dérisoire (le maximum de la peine encourue) représentant… dix minutes du bénéfice annuel de Total.

Mais cette catastrophe n’a guère fait évoluer la législation en matière de sécurité. On l'a vérifié avec Lubrisol à Rouen. Mais pour se protéger des méfaits des capitalistes, il ne faut pas compter sur la réglementation ou un quelconque gouvernement, tous au service des profiteurs. La seule solution pour ne pas revoir d’autre AZF c’est de se battre pour l’expropriation des industriels comme Total qui jouent avec nos vies pour la santé de leurs profits.

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