Hérault : Bruits de bottes28/02/20232023Brèves/static/common/img/contenu-min.jpg

Brève

Hérault

Bruits de bottes

Le 27 février les habitants de Sète et de Frontignan se sont réveillés avec une opération amphibie, le débarquement de 700 hommes et de 140 véhicules accompagnés par la présence de deux porte-hélicoptères dans le cadre de l’opération Hemex-Orion, « un entraînement à haute intensité ».

Sur le port de Frontignan, il s’agit de « créer la confusion chez l’ennemi pour qu’il ne s’attende pas à l’endroit où on va débarquer » affirme un officier, de nouveaux combats pour de faux, sont prévus à Sète jeudi 2 mars.

L’armée met en scène une coalition pour soutenir un Etat nommé « Arnland » contre un Etat doté de la bombe nucléaire nommé « Mercure ». Bien que Patricia Mirallès, secrétaire d’Etat en charge des Anciens Combattants, interrogée dans le Midi Libre, assure que cet exercice a été programmé antérieurement à la guerre en Ukraine elle tient à rappeler que la France est « la première armée d’Europe » et qu’elle démontre l’ampleur de ses capacités militaires pour conclure « Nos armées doivent être prêtes ». Même si la France est un impérialisme de seconde zone, elle entend garder ce statut et n’hésite pas à montrer les muscles pour entretenir l’illusion qu’elle a les moyens de ses ambitions.

Toute la panoplie des engins de mort sera déployée dans ce qui est le plus grand exercice jamais organisé sur le territoire français, avec de 7 à 12 000 soldats dans la région et qui se terminera début mai L’objectif donc : se préparer à intervenir potentiellement dans un conflit comme celui qui se déroule actuellement en Ukraine mais aussi mobiliser le « tissu civil », c’est-à-dire évaluer la capacité de la société civile à soutenir les armées en cas de conflit majeur. Cela concerne la logistique, le ravitaillement ou encore le soin des troupes mais aussi l’obtention d’information.

Cela nous rappelle qu’en cas de conflit, ceux qui ne sont pas aux combats ne seront pas épargnés. Il faudra se plier aux besoins de l’armée et à ceux des industriels de l’armement. C’est bien ce que Macron entend quand il parle d’économie de guerre, en plus des aides à fond perdu pour fabriquer des armes, il faudra marcher au pas pour l’union sacrée dont ils commencent déjà à nous rebattre les oreilles.

Entre chair à canon et chair à profit, c’est sur les travailleurs que va retomber la catastrophe que nous préparent les exploiteurs et leurs serviteurs. Seuls les travailleurs conscients de leurs intérêts peuvent faire taire cette escalade guerrière et les bruits de bottes qui l’accompagnent. Sans eux, il n’y a ni arme, ni armée ni profit.

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