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Derichebourg Toulouse

Ce n’est pas aux travailleurs de payer la crise

Derichebourg Toulouse : Ce n’est pas aux travailleurs de payer la crise

Dès la fin du confinement, Derichebourg s’est attaqué aux travailleurs… sous prétexte de « sauver » 700 emplois en mettant en avant un « accord de performance collective ».

Vendredi 12 juin, avec la complicité d’un syndicat, cet accord devient applicable. C’est une véritable attaque sur les salaires. Ils perdent la prime de transport, la prime de repas remplacée par des tickets resto. Cela s’ajoute à la perte de salaire qu’il subissent déjà du fait qu’Airbus a réduit les horaires, supprimé les heures de nuit et qu’il y a du chômage payé à 84 %. Pour des salaires de 1 600 à 1 700 €, c’est 500 € de moins par mois. Par ailleurs, les salariés qui touchent 2,5 fois le Smic perdent le 13ème mois. Et pour tous, le versement de la moitié du 13ème mois qu’ils devaient toucher maintenant est reporté en novembre.

Depuis le 2 juin, les travailleurs ont manifesté, débrayé et fait grève pendant 3 jours contre cet accord de compétence collective. Ils ont montré qu’ils ne voulaient pas « être de la chair à patron ». Alors, aujourd’hui, l’idée qu’il est possible d’empêcher l’application de cet accord doit faire son chemin. D’autant que de l’argent, il y en a. Daniel Derichebourg, l’actionnaire majoritaire, est la 410ème fortune de France avec 210 millions d’euros de fortune en 2019, selon le magazine Challenges et 22 millions d’euros de dividendes ont été distribués l’an dernier.

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