Jérôme Garcia, aide-soignant de 49 ans, mène une liste Lutte Ouvrière à Alès. : La liste Lutte Ouvrière sera une liste... de lutte
Une liste qu'il a déposée vendredi dernier, en toute discrétion. "On avait bordé notre liste seulement jeudi soir. On avait pris rendez-vous vendredi matin. On voulait s'assurer de ne pas faire d'effet d'annonce".
Quelle est la raison de cette candidature de dernière minute d'un parti pourtant pas très visible à Alès ? "Lutte Ouvrière a décidé de présenter des listes dans plus de cent communes en France, dont Alès, explique Jérôme Garcia. Il y a beaucoup d'injustice sociale et une misère à Alès, comme dans beaucoup de villes de France. C'est important de faire entendre le camp des travailleurs, le camp de la lutte."
Un programme national clairement, la liste "Lutte Ouvrière - Faire entendre le camp des travailleurs" ne présente pas de programme à application locale. "C'est un programme national, confirme Jérôme Garcia. L'application locale serait la lutte. Une mairie LO serait une mairie de combat."
Aux côtés de Jérôme Garcia, aide-soignant au centre hospitalier d'Alès, on trouve "des travailleurs, des retraités, des chômeurs" et d'autres militants. Comme Coralie Roger, enseignante au lycée Jean-Baptiste-Dumas : "Je connais LO depuis des décennies et je suis alésienne depuis cinq ans. J'ai retrouvé des camarades et j'ai voulu participer à cette liste en raison de convictions anciennes." Ou Jean-Marie Clorec, dessinateur industriel à la retraite, soucieux de "dénoncer l'injustice" et de "faire entendre ceux qui subissent les augmentations de prix aujourd'hui". Cette liste surprise peut-elle faire perdre des voix à celle, dite d'union de la gauche, de Paul Planque ("Le Printemps alésien") ? "Nous, notre volonté, c'est de donner les moyens d'exprimer nos idées, assure Jérôme Garcia. Nous n'aurions pas pu le faire dans une liste d'union de la gauche."
Adrien BOUDET
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