Lutte Ouvrière se lance dans la bataille des législatives24/05/20172017Presse/medias/articlepresse/images/2017/05/201705241587-full.jpg.420x236_q85_box-14%2C0%2C636%2C350_crop_detail.jpg

Article de presse

La Dépêche du Midi - Ariège

Lutte Ouvrière se lance dans la bataille des législatives

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Gisèle Lapeyre (1re circonscription) et Berthe Ratsimba (2e circ.) entourée de leur suppléant respectif Daniel Junca et Pascal Derrez./ Photo DDM, É.L.

«C'est par la lutte qu'on obtiendra des choses», martèle Gisèle Lapeyre, candidate en Ariège dans la 1re circonscription. Une affirmation largement soutenue par les autres candidats ariégeois.

Lutte ouvrière aura des candidats dans les deux circonscriptions de l'Ariège à l'occasion des élections législatives des 11 et 18 juin prochains. Ainsi, c'est Gisèle Lapeyre, agent hospitalier à la retraite, assistée de Daniel Junca, chauffeur à la retraite, qui se battront sur la première circonscription. Un binôme déjà connu par les Ariégeois puisqu'il s'était déjà présenté aux législatives de 2012. Dans la 2e circonscription, c'est Berthe Ratsimba, maître de conférences et son suppléant Pascal Derrez, reprographe, tous deux toujours en activité, qui ont été investis par le parti.

Faire entendre la voix des travailleurs

Si Gisèle Lapeyre affirme «se présenter dans la continuité de Nathalie Artaud afin de faire entendre la voix des travailleurs», tous partagent vivement sa conviction. «Il faut faire entendre ce camp-là, c'est notre priorité». Et Gisèle Lapeyre d'ajouter : «Il faut maintenir le drapeau communiste car c'est le drapeau de la classe ouvrière. C'est important que ces idées soient présentes durant les débats qui rythment les élections. Il faut transmettre ces idées aux jeunes car ce sont des idées d'avenir».

Déjà lancés dans la campagne depuis plusieurs jours, les candidats expliquent œuvrer ensemble sur le terrain. Leur action de prédilection : la distribution de tracts aux abords des usines et entreprises.

Macron en ligne de mire

Si Daniel Junca reconnaît que les gens montrent «peu d'enthousiasme durant cette campagne», l'ancienne agent hospitalier explique néanmoins que «les travailleurs sont contents qu'on vienne les voir, qu'on s'occupe d'eux. Car peu de partis le font». Pour les quatre candidats, leur action militante est d'autant plus importante au vu du gouvernement en place et des lois sur le travail, votées par le précédent gouvernement. «Avec Macron, de toute façon, les travailleurs savent qu'ils vont être attaqués de toute part», déclare Gisèle Lapeyre. «C'est le patronat qui est au pouvoir», estime-t-elle. Et son suppléant de détailler : «Macron rencontre actuellement les syndicats, puis ce sera au tour du Medef afin de réformer le Code du travail. Mais il ne fait pas se faire d'illusion. S'il a dit qu'il ne toucherait pas à la retraite ni aux 35 heures, il a bien précisé que des accords se feraient entreprise par entreprise». «Il n'y aura plus d'accord de branche» prévoit l'ex-chauffeur. «C'est une régression énorme», conclut-il.

Les quatre candidats vont décliner localement le programme national du parti, afin de réclamer entre autres l'interdiction des licenciements, l'augmentation des salaires et leur indexation sur la hausse des prix.


Emilie Lauria

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