Montpellier/municipales. Lutte Ouvrière aussi dans la course27/02/20202020Presse/medias/articlepresse/images/2020/02/photo-lutte-ouvriere-854x523.png.420x236_q85_box-0%2C21%2C854%2C502_crop_detail.png

Article de presse

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Montpellier/municipales. Lutte Ouvrière aussi dans la course

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Les deux têtes de liste Lutte Ouvrière, Maurice Chaynes et Morgane Lachiver, ont déposé leur liste (©dr)

LO veut conquérir la ville de Montpellier même si, pour ses candidats, « il est impossible de changer les choses petit bout par petit bout à l’échelle d’une municipalité ».

Jeudi dernier, Lutte Ouvrière a déposé sa liste en préfecture et les deux têtes de liste, Maurice Chaynes (cadre télécoms retraité) et Morgane Lachiver (enseignante), rencontreront la presse, le 27 février, pour détailler leur programme.

Mais contrairement aux autres candidats, ceux du parti d’extrême-gauche local annoncent « qu’ils ne feront pas de promesses électoralistes ».

Municipalité ligotée

« En effet, il est impossible de changer les choses petit bout par petit bout à l’échelle d’une municipalité », argumentent-ils : « Lutte ouvrière n’a pas pour ambition d’être un meilleur gestionnaire des affaires de la commune. Nous savons à quel point l’État ligote les municipalités ». Les deux têtes de liste recentrent l’enjeu au niveau national, et plus précisément dans la lutte des classes.

Lutte des classes

« Elle se déroule d’abord au sein des entreprises entre le grand patronat et les salariés et se poursuit au-dehors entre propriétaires et locataires, entre banquiers et clients, entre multinationales et usagers… Et, bien sûr, entre le monde ouvrier, le gouvernement et l’État bourgeois », expliquent-ils, décrivant une société où le fossé entre riches et pauvres continue de se creuser, rappelant que le combat réel qui se joue oppose en fait « le camp des travailleurs à une poignée de multimillionnaires ».

Dans ce contexte, Lutte Ouvrière estime que le salut ne pourra venir que d’un combat global : « Les citoyens n’obtiendront rien d’essentiel sans imposer un certain rapport de force avec la classe capitaliste qui exerce une dictature sur la société », affirment encore la liste LO qui estime que la transformation de la société ne peut pas être obtenue par des bulletins de vote : « Elle nécessite la mobilisation de la classe ouvrière pour pousser la lutte contre l’État bourgeois jusqu’à la prise du pouvoir et à son exercice par les travailleurs ».

Le jeu démocratique

Néanmoins, Lutte Ouvrière jouera le jeu démocratique avec une liste composée de candidates et candidats « qui sont des ouvriers, des employés, des cheminots, des manutentionnaires, des techniciens, des caissières, des auxiliaires de vie, des agents d’entretien, des hospitaliers, des enseignants… en activité, au chômage ou à la retraite », précise la liste montpelliéraine.

Pour Maurice Chaynes et Morgane Lachiver, les 65 colistiers « se présentent tous sous un seul et même drapeau, le camp des travailleurs… car les salariés ont à se rassembler et à défendre leurs intérêts non seulement là où ils travaillent mais aussi, là où ils vivent ».

Les deux candidats reviendront sans doute plus précisément sur leur programme ce jeudi 27 février, mais leur message est clair : « Avec les candidats de Lutte Ouvrière, rejetez les notables et les politiciens… Si les électeurs portaient le 22 mars à la tête de la municipalité des femmes et des hommes qui partagent leurs difficultés, elle serait un point d’appui dans toutes les luttes contre les capitalistes, les notables locaux et l’État » .

La « démocratie des ouvriers » à Montpellier

Si Lutte Ouvrière est porté au pouvoir, les élus s’engagent à instaurer une forme de démocratie participative « pour associer aux décisions les travailleurs, français ou étrangers, avec ou sans papiers, les chômeurs, les retraités, les associations et les syndicats », confirment Maurice Chaynes et Morgane Lachiver.
« Nous ferons appel à eux chaque fois que les autorités tenteront d’interdire des décisions favorables aux plus démunis. Elle fera tout pour que, dans la vie municipale, s’impose une forme de démocratie des ouvriers, au travers de laquelle leurs intérêts s’opposent à ceux des riches », concluent les deux têtes de liste.

Gil Martin

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