Marseille : Colère au Golden Tulip08/06/20222022Brèves/medias/breve/images/2022/06/20220531_542-5540948_20220601063202.jpg.420x236_q85_box-0%2C0%2C768%2C432_crop_detail.jpg

Brève

Marseille

Colère au Golden Tulip

Illustration - Colère au Golden Tulip

Les salariés du Golden Tulip à Marseille, des femmes de chambre aux cuisiniers, entament, ce mardi 7 juin, leur troisième semaine de grève en tenant un piquet devant l’entrée de l’hôtel. Sur les 70 employés, 45 sont en grève. L’établissement est quasiment à l’arrêt.

Bien que les salaires soient faibles et, pour beaucoup, le travail à temps partiel, les grévistes, pratiquement tous syndiqués à la CGT, veulent tenir bon, et chaque jour, ils se réunissent pour discuter du mouvement.

Ils réclament une augmentation de salaire de 300 euros, la revalorisation de leur prime d’ancienneté, la généralisation de la prime de nuit, le respect du paiement et de la prise des congés (25 jours d’affilé) pour les ultra-marin(e)s afin qu’ils puissent profiter de leur famille, ce que leur refuse la direction pour la troisième année consécutive.

Avec l’augmentation des prix, « la fin du mois commence de plus en plus tôt » souligne une des grévistes. Du côté des femmes de chambre, la pression de la direction pousse les employés à en faire toujours plus : « Quand en moyenne, on doit faire 12 chambres durant un service, on peut nous en donner jusqu’à 20, et ce n’est pas payé plus cher… ».

Pour le moment, la direction à Paris fait la sourde oreille, mais l'établissement marseillais n'est pas le seul en grève... Le Louvre Hotels Group (Kyriad, Campanile, Première Classe), auquel appartient Golden Tulip, est lui-même la propriété de Jingjiang, un groupe chinois, qui a pourtant réalisé, en 2020, plusieurs centaines de millions d’euros de profits : de quoi augmenter les salaires et permettre de travailler dans des conditions correctes.

Les salariés en sont convaincus, c’est par la lutte qu'ils peuvent défendre leur pouvoir d’achat et des conditions de travail acceptables.

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