Pour faire entendre le camp des travailleurs, le vote Nathalie Arthaud

Dimanche, Fillon, d’ordinaire haineux contre « la rue » quand il s’agit des travailleurs en lutte, a lui-même mobilisé la France antiouvrière des beaux quartiers et de la « Manif pour tous » pour le soutenir.

Si certains dirigeants de la droite voulaient l’écarter, ce n’est pas parce qu’il a arrosé femme et enfants avec l’argent public, c’est parce qu’il risquait, en perdant l’élection, de leur faire rater les places de ministre et de député qu’ils convoitaient. Voilà la « morale » qui explique les grandes manœuvres des derniers jours.

Mais Fillon est à l’image de ce monde bourgeois qu’il a toujours défendu. Un monde où une poignée de capitalistes engrangent des milliards -75 milliards de profits pour les seules entreprises du CAC40 en 2016 !- et pillent les caisses publiques, avec l’aide du gouvernement de gauche aujourd’hui, comme de droite hier, tandis que le chômage et les bas salaires pèsent sur les classes populaires. À l’opposé, le monde du travail doit faire entendre ses intérêts dans cette campagne.

Face au chômage, il faut interdire les licenciements et répartir le travail entre tous. Pas un salaire ne doit être inférieur à 1800 euros net. Voter Nathalie Arthaud, c’est affirmer que les emplois, les salaires et les retraites des travailleurs doivent passer avant les dividendes des actionnaires !

Isabelle Bonnet, porte-parole régionale de Lutte Ouvrière