Article de presse

« Il faut aider les migrants plutôt que les stigmatiser »

« Il faut aider les migrants plutôt que les stigmatiser »

Joseph Markiel a été désigné par Lutte ouvrière (LO) pour représenter la 4e circonscription. Il souligne la nécessité de résoudre le problème migratoire et défend les intérêts des travailleurs.

C’est la deuxième fois qu’il se présente aux élections législatives dans la 4e circonscription des Alpes-Maritimes. Agé de 70 ans, Joseph Markiel avait recueilli 0.26 % des suffrages (127 voix) au premier tour en 2012. « J’avais fait le meilleur résultat du département à cette époque » se défend dans un rire le représentant de Lutte ouvrière (LO) qui réside à Marseille.

Militant depuis près de 40 ans, Joseph Markiel s’est présenté à plusieurs élections dans le passé. « Ne me demandez pas de précisions et de dates, c’et bien trop loin ! Disons que j’ai participé à toutes les élections locales depuis 1992 ».

Dans cette nouvelle bataille politique, le candidat «-membre d’un courant qui se revendique communiste- souhaite défendre les intérêts de tous les travailleurs. Mais aussi des chômeurs, des retraités et des migrants.

Vous résidez à Marseille. Pourquoi être candidat dans une circonscription aussi éloignée de chez vous ?

C’est un choix personnel. Depuis de nombreuses années, j’ai des attaches du côté de Nice et de Carros. Je connais bien le secteur de Menton et la question des migrants me tenait particulièrement à cœur.

Quelles solutions souhaiteriez-vous apporter au problème migratoire ?

Imaginez deux minutes que vous soyez dans un pays en guerre ou instable. Evidemment que vous auriez envie de partir ! Ces réfugiés fuient la misère et la mort. Les migrants devraient a voir le droit de s’installer chez nous. La France devrait les aider à s’intégrer et à trouver un travail. Dans la même logique, je pense également que nous devrions supprimer les frontières entre les Etats.

Que pensez-vous du combat de Cédric Herrou et de l’association qu’il représente ?

Je trouve sa démarche très noble. Malheureusement, il faudrait dix Cédric Herrou pour que lui et son association arrivent à se faire entendre.

Comment réagissez-vous à la décision d’Olivier Bettati, candidat FN de la 4e circonscription, d’assigner en justice « Roya Citoyenne ». ?

Cette décision contribue à diviser la population et stigmatise encore plus les migrants. Ces derniers sont vus comme des ennemis. Mais ils ne sont pas responsables des dysfonctionnements en France.

À quel(s) dysfonctionnement(s) pensez-vous ?

Les suppressions d’emploi, les bas salaires et la précarité… Tout cela crée de profondes inégalités. Il faudrait interdire les licenciements et fixer le salaire à 1800 euros minimum. Dans le département, il devient impossible de joindre les deux bouts pour beaucoup de salariés. Il faudrait aussi aligner les retraites qui sont parfois très faibles. En 2012, vous avez recueilli 0.26 % des votes, le plus faible score des candidats. Dans quel état d’esprit êtes-vous pour cette nouvelle échéance ? (Il sourit). Je ne suis pas découragé malgré ce score passé. Notre parti est nécessaire et l’on sait que nous devons nous battre pour défendre nos idées. Notre rôle, c’est que les travailleurs retrouvent leur fierté d’être des travailleurs.

Quel pourcentage espérez-vous en ju?in prochain ?

Entre 0.5 et 1 %... Ce serait déjà pas mal.

PROPOS RECUEILLIS PAR S. WIELE.

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