Interview de Boris Guignard, candidat : ”Augmenter les salaires est une nécessité et on n'y arrivera que par la lutte”09/06/20222022Presse/medias/articlepresse/images/2022/06/boris_guignard_2_0.jpg.420x236_q85_box-0%2C145%2C250%2C286_crop_detail.jpg

Article de presse

2ème circonscription des Hautes-Alpes

Interview de Boris Guignard, candidat : ”Augmenter les salaires est une nécessité et on n'y arrivera que par la lutte”

Illustration - Interview de Boris Guignard, candidat : ”Augmenter les salaires est une nécessité et on n'y arrivera que par la lutte”

Guignard Boris, 40 ans, est professeur de Maths à Grenoble. Il n’habite pas les Hautes-Alpes et représente Lutte Ouvrière. Jamais élu il découvre la politique à 18 ans lors de ses études supérieures. Il trouve un écho à sa révolte face à la société dans le parti Lutte Ouvrière qui structure sa pensée. « Mon militantisme est quotidien. Même si je n’ai jamais été élu je me suis déjà présenté 2 fois aux législatives. Pour moi le changement viendra d’en bas. » Sa motivation n’est pas personnelle. « Je veux faire entendre le camp des travailleurs qui ont de partout les mêmes revendications, dont... »

Le pouvoir d’achat : « Augmenter les salaires est une nécessité et on y arrivera que par la lutte. Il faut une indexation automatique des salaires et pensions sur le coût de la vie. » Pour lui la précarité du travail est source de préoccupation. « Il faut répartir le travail entre tous par la baisse du temps de travail. Si aujourd’hui des postes ne trouvent pas preneur c’est que les salaires sont insuffisants. Le CAC 40 a explosé ses profits, il faut les redistribuer. Nous travailleurs n’avons que notre salaire, pour bâtir une politique on part de nos besoins. Et si cette économie n’est pas capable de les satisfaire c’est qu’il faut en changer. »

Transition écologique : « On est à combien de Cop ? Et qu’est-ce qui change ? Les entreprises n’en tiennent pas compte car elles ont des comptes à rendre à leurs actionnaires. Il faut les empêcher de nuire. Il faut exproprier les PDG afin que les travailleurs gèrent les entreprises. Tant que le capitalisme restera aux manettes rien ne changera. On pourrait alors organiser la production différemment, mettre moins de camions sur les routes en développant le fret. »

L’insécurité ? « La 1ère façon de lutter contre l’insécurité c’est d’offrir un travail avec un salaire décent. Si la société se délite c’est que les gens s’appauvrissent. Plus de Police ne sert à rien, elle ne fait que défendre un règne social injuste. »

La retraite ? « On l’attaque une fois de plus alors que le Conseil des Retraites assure que tout va s’équilibrer d’ici 2030. Nous on est pour le retour de la retraite à 60 ans avec 37,5 années de cotisations. C’est une fois encore une manière de nous faire les poches. Pourquoi ce temps de retraite ne serait pas un temps de vie après avoir travaillé et contribué à la société ? Si c’est un problème d’argent qu’on aille le prendre là où il est pour financer : les capitalistes ont les moyens. Mais les politiques d’aujourd’hui ne s’en prendront jamais aux profits. Ce n’est que la classe des travailleurs qui pourra changer la société. »

Sa suppléante est Valérie Bouix, 60 ans, et éducatrice sur Grenoble

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