LO veut faire entendre le camp des travailleurs

Politique

Nathalie Arthaud, candidate de Lutte ouvrière à l’élection présidentielle, est en tournée dans le Sud.

La formation trotskyste entend replacer les questions du travail et des salaires au centre des débats.

Martigues

Dans le cadre de sa “campagne de terrain”, la candidate de LO a tenu une conférence de presse mercredi à Martigues pour rappeler que les rendez-vous électoraux de l’année prochaine “seront l’occasion de faire entendre le camp des travailleurs” face à “une politique patronale relayée par tous les gouvernements successifs et par l’extrême droite”. Pour Nathalie Arthaud, “tous aspirent à gouverner pour le compte du grand patronat, ils cherchent à se différencier mais défendent en fait la même politique”. Des orientations qui se traduisent par “toujours plus de compétitivité, toujours plus de flexibilité, la baisse du coût du travail et le chantage quotidien que le monde ouvrier subit”.

Lutte ouvrière, qui souhaite présenter des candidats aux législatives dans toutes les circonscriptions, voit dans ces campagnes “une possibilité de nous exprimer, même si les élections ne changent pas notre sort, et de montrer qu’il y a dans la classe ouvrière un courant qui ne se résigne pas”. Pour Nathalie Arthaud, l’objectif est aussi de sortir du “climat anxiogène” en replaçant notamment au centre du débat les questions du travail et des salaires. “On voit bien que Sarkozy, Le Pen et Hollande sont d’accord pour centrer la campagne sur le terrorisme, les migrants et l’identité”, souligne-t-elle, “mais la course à l’échalote sécuritaire ne va pas empêcher les vocations terroristes de naître : elles ont des racines profondes comme la disparition d’un idéal collectif et le fait d’une société qui oppose les uns aux autres, le culte de l’individualisme, du chacun pour soi”. Tout en ayant conscience d’être "un courant minoritaire”, LO sera à nouveau représentée lors de ces deux échéances, en affichant la volonté de s’adresser à ceux qui “sont écoeurés par les alternances qui ne changent rien”. Et de dire aux salariés “qui sont tentés par le vote FN, qu’ils se tirent une balle dans le pied”, relève Nathalie Arthaud.

J.-F.A.