Article de presse

”Porter la voix des travailleurs, contre le diktat des patrons”

Pourquoi une Marseillaise vient-elle défendre les couleurs de Lutte ouvrière (LO) dans les Alpes-de-Haute-Provence ? "Partout dans notre région, les travailleurs se retrouvent face à des problématiques similaires" , répond Annabel Ros. C'est cette quadragénaire, déjà candidate tête de liste dans les Hautes-Alpes l'année dernière, lors des élections régionales, qui se présente dimanche aux suffrages dans la première circonscription. "Depuis toujours, je suis révoltée par les injustices et l'exploitation. On ne peut changer la société que par la lutte collective des travailleurs", défend-elle. Téléconseillère dans un centre d'appel pour l'un des principaux fournisseurs d'accès à internet, elle porte une position claire : "Dans notre société, ce sont les travailleurs qui font tout tourner, mais ils sont sous le diktat du patronat. Ce sont pourtant à eux d'organiser la société." Et sur un territoire rural, selon elle, "dans le secteur agricole, il y a de nombreux emplois à créer, et les agriculteurs se trouvent eux aussi face à la rapacité du système capitaliste."

En 2017, les candidats du parti Lutte ouvrière avaient récolté 0,44 % et 0,64 % des suffrages dans la première et la deuxième circonscription. Pourquoi ne pas avoir intégré le rassemblement organisé à gauche, avec la Nupes ? "Il n'y a rien à en attendre. Nous, nous voulons faire entendre la voix des travailleurs."

 

Voilà plus de trente ans qu'il est engagé au sein de Lutte ouvrière (LO). Frédéric Kechra, candidat pour le parti trotskiste dans la 2e circonscription des Alpes-de-Haute-Provence, s'est déjà présenté en 2015, lors des élections régionales, puis en 2020, aux Municipales à Marseille, où il est basé, sous les couleurs du parti emmené par Nathalie Arthaud. "Notre programme se trouve dans la droite ligne de ce qui a été porté lors de l'élection présidentielle par notre candidate", rappelle-t-il.

"Lors de cette élection, en avril, près de 200 000 personnes ont porté dans l'urne un bulletin Lutte ouvrière, souligne Frédéric Kechra. Ce n'est pas rien, et nous ne voulons pas disparaître du terrain des idées. Nous sommes candidats à ces élections législatives pour pouvoir donner la possibilité, à ceux qui le souhaitent, de faire le même geste." Formateur dans un centre pour apprentis dans le secteur de l'hôtellerie et de la restauration, le quinquagénaire juge que "tout se gagne par la lutte sur le terrain. C'est le rapport de force, et lui seul qui peut imposer l'embauche et la hausse des salaires dans les entreprises où nous militons au quotidien."

Quant à la Nouvelle union populaire écologique et sociale qui rassemble plusieurs forces de gauche, pour ce candidat "ce n'est qu'une nouvelle alliance de la gauche. On l'a déjà vue par le passé et qu'est-ce que cela a changé pour les travailleurs ? RIen."

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